Déposée par la présidente du Comité des citoyens et citoyennes pour la protection de l’environnement maskoutain, Annabelle T. Palardy, cette deuxième pétition contre le plan directeur des trottoirs a récolté 875 noms puisqu’elle était ouverte plus largement qu’aux seuls résidents des rues Nault, Kéroack et des Samares. Ceux-ci ont d’ailleurs pu entendre le maire Claude Corbeil leur confirmer que les travaux de retrait des trottoirs prévus dans leur secteur sont officiellement reportés au printemps et que la situation sera réévaluée.
Plus largement, plusieurs citoyens ont tout de même tenu à exprimer leur volonté de conserver, et même d’améliorer, le réseau piéton de la ville. C’est le cas de Simon Drapeau, candidat aux dernières élections municipales, qui a dénoncé des trottoirs dans un état « à mourir » à certains endroits. « Est-ce qu’on va attendre que quelqu’un se fasse frapper pour réaliser que les trottoirs sont importants? », a-t-il demandé.
Dans un geste symbolique, lui et quelques citoyens ont laissé une paire de souliers devant les membres du conseil, évoquant leur désir de conserver une ville « marchable ».
Après ce coup d’éclat, le conseiller Bernard Barré n’a pu s’empêcher de souligner à l’intention de ses collègues que « tout ce qui se passe ce soir, je vous l’avais annoncé », s’autoproclamant le « Nostradamus maskoutain ». Il a souhaité qu’à l’avenir, une majorité des élus penche de son côté, alors que seul Jeannot Caron, le conseiller du centre-ville, a voté avec lui contre le plan directeur des trottoirs lors de son adoption à l’automne.