10 février 2022 - 07:00
Renouvellement du mandat du directeur général
Les défis se multiplient au Cégep de Saint-Hyacinthe
Par: Sarah-Eve Charland
Le directeur général du Cégep de Saint-Hyacinthe, Emmanuel Montini. Photothèque | Le Courrier ©

Le directeur général du Cégep de Saint-Hyacinthe, Emmanuel Montini. Photothèque | Le Courrier ©

Emmanuel Montini s’est vu accorder un autre mandat de cinq ans à la direction générale du Cégep de Saint-Hyacinthe. Le conseil d’administration lui a donné des objectifs clairs à court terme pour faire face à la croissance étudiante et aux défis informatiques en attendant d’élaborer un nouveau plan stratégique.

Son renouvellement a été adopté à l’unanimité par le conseil d’administration du Cégep en s’appuyant sur les avis émis par la commission des études et le comité de renouvellement de mandat. Les administrateurs accordent à M. Montini un mandat de cinq ans.

« Depuis sa nomination comme directeur général du Cégep de Saint-Hyacinthe en mai 2018, Emmanuel Montini a accompli du très bon travail, et ce, dans des circonstances particulièrement difficiles », a commenté le président du conseil d’administration, Augustin Brais, en ajoutant que M. Montini a contribué à l’équilibre financier, à la hausse des investissements en recherche et à l’élaboration de nouveaux programmes académiques.

Le processus de renouvellement est encadré par la Politique relative à la nomination et au renouvellement de mandat du directeur général et par le directeur des études et de la vie étudiante. Le comité était composé de cinq membres du conseil d’administration du Cégep, dont le président, le vice-président, un membre du personnel et un représentant des étudiants. Selon la politique, le processus de renouvellement doit être enclenché au moins un an avant la date de fin de mandat. Le comité a donné son avis en prenant le pouls des trois syndicats et de l’Association des cadres des collèges du Québec.

« Je suis très content d’être ici pour les prochaines années. Je suis très content de travailler avec l’équipe du collège. C’est agréable de travailler avec les gens en place. De voir qu’il y a un renouvellement unanime du conseil d’administration, c’est très agréable. C’est une belle marque de confiance », affirme Emmanuel Montini.

Hausse des étudiants

Sans surprise, le directeur général affirme que l’un des principaux défis sera de bien gérer la croissance de la population étudiante. À la rentrée scolaire de septembre 2021, le cégep accueillait environ 4500 élèves. Au cours des cinq prochaines années, le cégep pourrait recevoir entre 1000 et 1250 élèves supplémentaires, selon les données présentées par le ministère de l’Enseignement supérieur. Cette augmentation serait provoquée par la croissance de la population de la Vallée-du-Richelieu jusqu’à Sainte-Julie. Ces étudiants représentent plus de 50 % de la clientèle du cégep.

Pour le moment, le collège n’a pas encore eu de nouvelles concernant sa demande d’agrandissement. Le projet pourrait représenter un investissement de 125 M$. « On attend avec impatience le budget du mois de mars du gouvernement du Québec », ajoute M. Montini.

Ce dernier assure que le collège sera en mesure d’accueillir tous les élèves pour la prochaine rentrée. Toutefois, cela pourrait se faire par le biais de classes modulaires, une option dispendieuse, dit-il.

Le Cégep de Saint-Hyacinthe ne cherche d’ailleurs pas à ajouter de programmes pour stimuler la croissance du nombre d’étudiants. Les programmes seront choisis afin de répondre à un besoin présent. Par exemple, le nouveau programme de Sciences informatiques et mathématiques, nouvellement offert à l’automne 2022, rejoindra les étudiants qui visent des programmes en génie, en informatique ou en mathématiques à l’université.

« Dans la région, on ne l’offrait pas. Ça venait limiter les possibilités des étudiants. Les jeunes choisissaient Sciences de la nature ou le programme Techniques en informatique. Ce n’est pas pour augmenter le nombre d’étudiants, mais pour mieux desservir la région. C’est le genre de choses qu’on va faire dans les prochaines années. »

Cours à distance

Afin de diminuer la pression sur les locaux disponibles, le conseil d’administration a mandaté le directeur des études et de la vie étudiante pour effectuer une consultation sur les cours à distance. Avant la pandémie, les élèves montraient un intérêt à suivre davantage de cours en ligne.

« C’est un mandat du conseil d’administration. Comme tous les cégeps, on a à se pencher là-dessus. On a à s’entendre sur comment on va faire ça, quels cours seront faits à distance, des cours complets ou en partie ou une semaine sur deux. Tout est à discuter. C’est l’un des défis importants », poursuit M. Montini.

Ce dernier ajoute que la cybersécurité est aussi devenue une priorité. Il y a deux ans, les hôpitaux, les cégeps et les universités n’étaient pas beaucoup attaqués, souligne-t-il. Aujourd’hui, la situation est tout autre. Les collèges sont devenus les cibles des attaques informatiques, comme cela a été le cas à Saint-Félicien il y a plus d’un an.

« Quand on lit les analyses fournies par le gouvernement, c’est le crime organisé. Ce sont des gens qui ont beaucoup de moyens. On a tous à travailler pour actualiser nos mesures de sécurité en ajoutant des doubles vérifications, par exemple, sur nos accès informatiques. Ce sont des choses qui s’en viennent d’ici l’été », mentionne le directeur général.

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