Des mesures spéciales sont toutefois prévues pour permettre aux élèves de vivre cette expérience unique de façon sécuritaire. Des lunettes homologuées pour l’observation des éclipses seront distribuées à tous les élèves et membres du personnel. Dans la région, l’éclipse se déroulera entre 14 h 15 et 16 h 40. Les élèves devront donc demeurer à l’école jusqu’à 17 h. Tout jeune de moins de 18 ans qui voudra quitter son établissement scolaire durant l’éclipse devra être accompagné d’un adulte dès sa sortie de l’immeuble.
Compte tenu de cette prolongation de l’horaire d’ouverture des établissements, le transport scolaire sera annulé pour le retour à la maison des élèves du primaire. Au secondaire, le transport sera retardé à 16 h 45.
Chaque établissement transmettra aux parents le déroulement de la journée et les modalités de retour à la maison. De plus, ils devront remplir un formulaire mentionnant si leur enfant sera présent ou non.
Une décision saluée
La directrice générale de l’Association pour l’enseignement de la science et de la technologie au Québec, Camille Turcotte, ne pouvait contenir sa joie quand elle a appris la nouvelle. « Je suis très satisfaite que le CSSSH n’ait pas cédé à la vague de peur qui se propage ailleurs au Québec », a déclaré la résidente de Saint-Simon.
Depuis deux ans, Mme Turcotte milite auprès du CSSSH et du ministère de l’Éducation pour que les écoles puissent demeurer ouvertes le 8 avril.
En janvier 2022 puis 2023, elle a interpellé le Ministère pour lui mentionner qu’il était possible de regarder l’éclipse en étant bien équipé et informé. En 2022, elle avait aussi adressé en vain une demande de subvention dans le cadre du volet sur le développement scientifique du ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie. Elle désirait pouvoir engager une ressource pour sensibiliser tous les centres de services scolaires du Québec.
Elle n’a toutefois pas lâché prise. Membre des comités de parents et culturel du CSSSH jusqu’en septembre, elle a fait valoir ses idées. Elle était aussi, jusqu’à ce moment, membre du conseil d’établissement de l’école Notre-Dame-de-la-Paix et elle en a profité pour faire de la sensibilisation.
Elle est donc ravie que ses efforts aient porté fruit, même si elle aurait souhaité que toutes les écoles du Québec restent ouvertes. « Au CSSSH, ce n’était pas gagner d’avance. Certains établissements moins informés étaient plus réticents. Je sais aussi que le transport scolaire était un enjeu », a-t-elle souligné.
Selon elle, le bon choix a été fait. « La meilleure façon d’enseigner les sciences est de la faire vivre aux élèves dans la réalité et il n’y a pas de meilleur exemple que l’éclipse. Les bienfaits priment sur les risques de blessures. Cette expérience fascinante aura assurément un impact sur la vie des élèves », a-t-elle conclu.
À l’inverse de la décision du CSSSH, certains centres de services scolaires, comme les deux de la Gaspésie et celui de la Capitale, ont annoncé que les cours seraient suspendus pour la durée de l’éclipse le 8 avril en raison des risques pour les yeux. D’autres annonces avaient été faites en ce sens par d’autres centres de services scolaires précédemment.