Les élus se réuniront le lundi 27 avril à 16 h dans la salle du conseil pour entendre les citoyens qui s’opposent à la démolition de cette vieille fabrique de sous-vêtements féminins qui a été implantée à Saint-Hyacinthe en 1892.
La E.T. Corset est le plus ancien vestige du passé industriel de Saint-Hyacinthe encore debout. Le bâtiment a conservé plusieurs de ses caractéristiques originales, quoiqu’une partie de sa fenestration est aujourd’hui masquée par des panneaux de tôle.
La demande de permis de démolition visant cet édifice provient du promoteur Stéphane Arès, qui a récemment versé 350 000 $ pour acquérir cet immeuble qui était, depuis 2007, la propriété de Guillaume Perez, domicilié à Carignan.
Une requête accompagnée d’une pétition portant 257 signatures a été déposée dans le délai prescrit pour obliger le conseil à réviser la décision du comité de démolition, comme le veut le règlement municipal. Le comité avait siégé le 9 mars à 8 h 30 dans les locaux du service de l’Urbanisme pour entendre les opposants à la demande, mais personne ne s’était présenté devant lui. Il faut dire que l’avis de démolition affiché sur la bâtisse durant dix jours était passé pratiquement inaperçu. Même le conseiller du district, David Bousquet (Sacré-Coeur), n’a su ce qui se passait que le jour où le comité de démolition s’est réuni avant d’autoriser le même jour l’émission du permis. Tout citoyen disposait alors d’un délai de 30 jours pour interjeter appel de cette décision devant le conseil municipal.
Après la séance du conseil de lundi, le directeur général, Louis Bilodeau, a laissé entendre que les élus pourraient demander un rapport supplémentaire dans ce dossier avant de trancher.
Le promoteur Arès, qui a démoli en 2014 la dernière section de l’usine Goodyear, datant de 1920 – elle avait été construite au temps de la Manhasset Cotton (1920-1926) – souhaite faire de même avec la E.T. Corset, juste à côté, pour réaliser un projet résidentiel haute densité qui commande des modifications au règlement de zonage.