Fondée en avril 2015, Saint-Hyacinthe Technopole est le fruit de la fusion des actifs de la Cité de la biotechnologie, de la Corporation de développement commercial de Saint-Hyacinthe et du Bureau de tourisme et de congrès.
Selon les documents comptables dont LE COURRIER a obtenu copie, l’organisme affiche une bonne santé financière puisque au terme de l’année 2015, il montre un surplus accumulé de presque 1,7 M$, grâce à un excédent de 257 040 $ au terme de son dernier exercice financier.
Le financement de Saint-Hyacinthe Technopole provient majoritairement de revenus de location (1 344 216 $ en 2015) et reçoit en complémentarité, une subvention de la Ville de Saint-Hyacinthe (894 400 $ en 2015). L’organisme perçoit le loyer de 22 locataires répartis dans quatre motels industriels.
L’équipe de Saint-Hyacinthe Technopole compte 11 personnes, dont trois directeurs et un directeur général. Celle-ci est complète depuis peu puisque le directeur du développement commercial, Claude Rainville, et le directeur du développement industriel, Gordon Harling, ont été embauchés en début d’année.
En 2015, les salaires et charges sociales représentent un montant de 625 507 $. En 2014, ce poste budgétaire regroupait la rémunération de l’ex-directeur général du défunt CLD Les Maskoutains et de la Cité de la biotechnologie, Mario de Tilly (jusqu’à son départ fin mars 2014), de l’ex-directrice générale par intérim, Nathalie Laberge (jusqu’à son départ en septembre 2014) ainsi que du responsable des communications, Donovan St-Hilaire, pour un montant de 245 869 $.
Honoraires professionnels
Selon le document, les sommes consacrées aux honoraires professionnels semblent avoir grimpé en flèche ces dernières années. En 2015, l’organisme a déboursé 187 253 $ et 256 625 $ en 2014 dans ce poste budgétaire.
Ces sommes représentent en partie les montants dépensés en frais juridiques par la Cité de la biotechnologie dans la cause qui l’opposait au Courrier de Saint-Hyacinthe en lien avec l’obtention de divers documents devant la Commission d’accès à l’information.
« Les honoraires professionnels est un poste budgétaire significatif puisqu’il concerne nos coûts externes aussi bien en frais juridiques que comptables. Il regroupe des consultants de tout ordre », décrit André Barnabé, tout en refusant de préciser ces dépenses.
Par le passé, nous avons constaté que les honoraires professionnels étaient bien moins élevés en ce qui concerne l’ancienne Cité de la biotechnologie. Selon nos informations, ce poste représentait une somme de 20 310 $ en 2005, 36 267 $ en 2006, 6 640 $ en 2011 et 89 843 $ en 2012.
Directeur général par intérim de l’organisme depuis sa création, André Barnabé a été confirmé dans ses fonctions de directeur général en octobre 2015. Pour ce poste, son salaire brut annuel a été fixé à 150 000 $ incluant cinq semaines de vacances. À cette rémunération, s’ajoute une contribution REER de 5 % de son salaire annuel, un pourcentage similaire à celui dont bénéficie son équipe. En cas de congédiement pour cause juste et suffisante, M. Barnabé recevra une prime de séparation équivalente à quatre mois de salaire.
« Les avantages sociaux sont les mêmes pour tous les employés de Saint-Hyacinthe Technopole incluant les cadres », souligne André Barnabé.
Carte de crédit
Le temps où les cartes de crédit corporatives étaient légion au CLD Les Maskoutains semble également révolu.
Comparativement à l’ex CLD où jusqu’à sept cartes de crédit corporatives étaient en circulation, Saint-Hyacinthe Technopole ne possède qu’une seule carte de crédit qui est en possession de l’adjointe de direction. On comprend que le directeur général utilise sa carte personnelle et se fait rembourser ses frais sur son compte de dépenses.
Quant à Développement économique de la MRC des Maskoutains (DEM), la structure qui succède au CLD Les Maskoutains et qui soutient le développement économique des municipalités rurales du comté, elle n’en détient aucune.