5 juillet 2012 - 00:00
La Ville verse la balance de son dû à la firme d'urbanistes
Les explications de Plania ont convaincu la Ville
Par: Le Courrier
La Ville de Saint-Hyacinthe a finalement versé la balance de son dû à la firme d'urbanistes Plania Dessau, qui a guidé la municipalité vers l'adoption de son nouveau plan d'urbanisme en 2010.

La somme de 22 110,38 $ a été versée à Plania, fin mai. Cette somme avait été retenue par la Ville depuis 2010, après que des similitudes troublantes aient été constatées entre les grandes orientations établies dans le plan d’urbanisme maskoutain et celles mises de l’avant par la même firme à Terrebonne en 2005.

Sur le libellé des neuf grandes orientations de la Ville de Saint-Hyacinthe, quatre sont semblables, voire carrément identiques à celles adoptées à Terrebonne. Le contrat initial octroyé en mars 2008 à Gauthier Biancamano Bolduc – devenue Plania Dessau en 2009 – s’élevait à 122 000 $. Le contrat avait été attribué au plus haut soumissionnaire à l’appel d’offres.Fin mai, les sommes de 11 287 $ et 10 822 $ ont été simultanément versées à Plania. « Les deux montants représentent la balance que la Ville devait payer », a confirmé la chef des communications à la Ville de Saint-Hyacinthe, Joëlle Jetté. « Nous avons demandé des explications et à la lumière des réponses obtenues, nous avons jugé que le mandat avait été rendu », a-t-elle dit, se faisant avare de commentaires quant à la teneur des dites explications. Le directeur général Louis Bilodeau avait assuré en 2010 qu’une « lecture juste et précise du milieu avait été effectuée », mais que « des questionnements quant au cadre rédactionnel » seraient adressés à Plania avant que les derniers paiements ne leur soient versés. Il avait souligné qu’il était possible que plusieurs villes s’attardent aux mêmes genres de préoccupations.

Biancamano accusé de fraude

Lorsque la Ville de Saint-Hyacinthe a octroyé son contrat en 2008, Dessau n’était pas encore le principal actionnaire de la firme d’urbanistes. Le cabinet appartenait alors à Gaétan Biancamano, arrêté dans le cadre de l’opération Gravier menée par l’Unité permanente anticorruption (UPAC) le 17 avril. L’homme de 67 ans de Saint-Mathieu-de-Beloeil fait face à sept chefs d’accusation, dont fraude, complot et abus de confiance.

Son entreprise Gestion Gaëtan Biancamano inc. est toujours identifiée comme l’une des « entreprises liées » à Plania par une fusion simplifiée au Registre des entreprises du Québec. Précisons toutefois que Plania et Dessau n’étaient pas visées par l’opération Gravier.Par le passé, Plania avait fait parler d’elle dans les médias, notamment lorsque l’escouade Marteau avait perquisitionné ses bureaux pendant une dizaine d’heures en août 2010 ainsi que dans le fiasco du projet Faubourg Contrecoeur de la Société d’habitation et de développement de Montréal (SHDM).

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