Fonderie Bédard & Duval ou Fonderie Yamaska
Après avoir œuvré pour la Fonderie Barnes, Jean-Baptiste Bédard et Jean-Baptiste Duval fondent leur atelier où l’on fabrique des charrues, des cribles, des poêles et d’autres produits en fonte pour les agriculteurs. En 1875, la Fonderie est située sur l’avenue Saint-François, mais l’établissement Bédard & Duval est ravagé par l’incendie de 1876. Cependant, dès le 21 septembre, M. Bédard fait reconstruire la fonderie sur l’avenue Saint-François et sa résidence sur l’avenue Saint-Simon. Au moment de son décès en 1885, la fonderie fabrique des machines pour des moulins à bardeaux et bien plus encore.
Entreprise Augustin Chagnon
En 1871, l’entreprise Augustin Chagnon est située sur la rue des Cascades. Toutefois, en 1872, le niveau de la rivière est si bas que Chagnon décide en 1873 de déménager dans le secteur au nord de la voie ferrée. Ce nouvel établissement était équipé à la fine pointe pour fabriquer des objets du quotidien ou encore des machineries complexes. L’usine est détruite par un incendie en 1875, mais on retrouve l’entreprise sur la rue William (aujourd’hui Calixa-Lavallée) en 1883.
Fonderie Isaïe Fréchette et collaborateurs s’installe à
Saint-Hyacinthe
Au cours des années 1870, les frères Isaïe et Amédée Fréchette déménagent leur atelier de Saint-Césaire à Saint-Hyacinthe; ils rachètent également l’ancien « pouvoir d’eau » de Pierre Soly du côté nord de la Yamaska, aux abords du pont Barsalou en 1871. On y fabrique, entre autres, des machines pour les moulins à bardeaux et on rapporte que l’outillage permet de confectionner diverses pièces de machinerie. De plus, les Fréchette réparent des mécanismes en fer, en fonte et en bois. L’usine fabrique également des couteaux de qualité supérieure selon Le Courrier de 1879.
Malgré sa notoriété, Fréchette et Frère fait faillite en 1876, mettant fin à la collaboration entre Isaïe et Amédée Fréchette. Les immeubles et terrains sont vendus par le syndic et l’entreprise reprend ses activités sous l’appellation Fréchette et Fils.
De 1875 à 1885, la fabrique des Fréchette est aux 1 et 3, rue Saint-Hyacinthe (maintenant Hôtel-Dieu) où ils confectionnent « moulins et machinerie ». Au fil des ans, les activités s’élargissent. Ainsi, en 1875, il s’agit d’une « fabrique de moulins et machineries »; en 1883, sous la dénomination Fréchette et Fils, on mentionne « machinistes »; alors qu’en 1885, les principaux responsables apparaissent comme « machinistes, ingénieurs, manufacturiers ».
On ne trouve plus de renseignements pour les dernières années du 19e siècle, mais on sait qu’Isaïe Fréchette demeure très actif puisqu’en 1885, il met au point un « régulateur d’engins » pour les machines à vapeur. Ce mécanisme permet de guider la courroie ainsi qu’une vis assurant le contrôle de la vitesse de la machine à vapeur. En 1886, il fait breveter deux mécanismes pour la fabrication de bardeaux qui permettent de produire entre 1000 et 2000 bardeaux à l’heure.
Fréchette et Fils cesse d’exister en juillet 1895. Isaïe Fréchette se tourne alors vers la fabrication de chaussures sous un nom d’emprunt : James Aird & Cie. Mais mal lui en prit, car le 8 juin 1899, il est encore une fois acculé à la faillite. Il décède à Saint-Hyacinthe en novembre 1926.
Par Robert Nahuet, membre du Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe