L’heure est au ménage et à la refonte de l’usine B de Pâtisserie Gaudet. Rappelons que la bâtisse située dans le parc industriel d’Acton Vale a été officiellement vendue le 22 décembre pour un montant d’un peu plus de 4,6 M$ à l’entreprise américaine Table talk pies. Depuis, sa division canadienne, Table talk Canada, a été mise sur pied afin de promouvoir la relance des activités à partir d’Acton Vale.
Comme le rapporte Georges Berbari, du chemin reste encore à faire avant de repartir la machine. À commencer par le réaménagement de l’usine, l’achat de nouvelles machines, l’embauche des employés, la signature de nouvelles ententes avec les fournisseurs et bien d’autres. Fébrile, le gestionnaire se dit tout de même confiant de la suite des choses pour Pâtisserie Gaudet.
« Je suis très confiant pour l’avenir de la Pâtisserie Gaudet. On est entre bonnes mains avec Table talk pies, qui nous soutient dans notre démarche et notre vision. Reste à savoir quelle sera la recette gagnante pour le développement de l’entreprise à Acton Vale. Chose certaine, l’usine restera à Acton Vale et portera fièrement le nom de Pâtisserie Gaudet. On veut innover sur le plan de la confection de tartes et ça se fera avec la participation des travailleurs de la région », s’est-il confié à LA PENSÉE.
Lors de la fermeture des portes en août 2022, près de 130 employés et 210 créanciers non garantis ont été pris de court par la faillite de Pâtisserie Gaudet. En pleins pourparlers avec ces derniers pour la reprise des activités, le gestionnaire est agréablement surpris par la réceptivité des anciens collaborateurs.
« Il y a beaucoup de compréhension parmi les anciens employés et les fournisseurs. Je crois qu’on est chanceux de pouvoir compter sur des gens qui ont à cœur la réussite de cette entreprise », renchérit-il.
Au moment d’écrire ces lignes, le nombre d’employés et de fournisseurs qui reprendront du service n’a pas été confirmé par la direction.
Aller de l’avant
Évasif quant aux causes de la faillite dépassant les 33,5 M$, Georges Berbari préfère se concentrer sur les futurs projets. « La pandémie n’a pas été une période facile pour les entrepreneurs. On a connu de grandes difficultés et il est maintenant temps de se relever et d’avancer », soutient celui qui dirigeait l’entreprise valoise au moment de la faillite des anciens propriétaires.
Outre ses fonctions de représentant national de Table talk Canada, il a repris son ancien poste de directeur général de l’usine peu de temps après la transaction finale le 22 décembre. Il a reçu une offre de la part de la haute direction après plusieurs rencontres ces dernières semaines, selon le principal intéressé.
Entouré d’une équipe de quatre gestionnaires, M. Berbari assure qu’aucun membre des anciens actionnaires de Pâtisserie Gaudet ne rôde autour de l’usine. « On a mis le passé derrière et seule Table talk pies gère l’usine valoise », conclut-il.
En ce qui concerne l’usine A située sur la rue McDonald, la bâtisse est toujours entre les mains du syndic autorisé dans le dossier, soit Raymond Chabot Grant Thornton. L’enquête menée par la Sûreté du Québec (SQ) entourant l’incendie suspect du 12 août suit toujours son cours, assure M. Berbari.