D’abord, il est évident qu’un malaise perdure entre les deux organisations, qui partagent le même édifice sur la rue Dessaulles. Ils cohabitent et s’endurent, c’est à peu près tout. Il suffit de discuter deux minutes avec le directeur général de Saint-Hyacinthe Technopole, André Barnabé, pour s’en convaincre, lui qui avoue travailler le moins possible avec son homologue de DEM. Pour la concertation, on repassera. Les missions respectives des deux organismes portent aussi à confusion auprès de la clientèle, dit-on dans le milieu des affaires. Le terrain de jeu de Saint-Hyacinthe Technopole se limite en théorie à la grandeur de la ville, tandis que celui de DEM, financé par l’ensemble de la MRC, dont la Ville de Saint-Hyacinthe, couvre l’ensemble de la MRC, incluant forcément Saint-Hyacinthe. DEM joue donc un peu dans les plates-bandes d’André Barnabé et de son équipe. Et il y a fort à parier que l’expert trouvera des dédoublements s’il s’attarde simplement aux deux organigrammes.
Serait-il possible de fondre ces deux organismes en un? Pas impossible, puisque c’est le modèle de la Société de développement économique de Drummondville, mais cela reviendrait à réimplanter le modèle intégré CLD/Cité de la biotechnologie. Et nous avons encore frais en mémoire les fling-flang et les dérappages du CLD et de la Cité, et on ne peut pas dire que ce modèle nous ait laissé un souvenir impérissable. De sérieuses lacunes de gouvernance avaient justement causé sa perte.
Revenir à la formule du CLD/Cité exigerait qu’on se bouche le nez à deux mains et que les livres et toutes les dépenses de cette nouvelle patente à gosses soient publics. Le plus difficile pour l’expert sera peut-être d’établir si nous en avons véritablement pour notre argent avec la structure DEM/Technopole, en dehors des états financiers, soit au niveau des retombées économiques générées par l’action de l’un et l’autre.
En semblable matière, il y a souvent eu de l’enflure par le passé. C’est le propre des abcès.