Une seule équipe parmi toutes celles qui avaient subi l’élimination dans le cadre des séries éliminatoires avait l’opportunité de rejoindre le carré d’as, complété par les trois champions des finales de division, en passant par la ronde de repêchage. Et cette équipe, c’est les Gaulois.
La formation maskoutaine, qui venait déjà de gagner trois parties de suite, a confirmé sa place en demi-finale la fin de semaine dernière en enchaînant des victoires de 1 à 0 contre les Cantonniers de Magog le 21 mars et de 3 à 2 en prolongation face aux Vikings de Saint-Eustache le 23 mars.
En demi-finale, les Gaulois ont cependant un défi colossal qui se dresse devant eux. Ils se mesurent aux Chevaliers de Lévis, les champions de la saison régulière et du Challenge CCM qui n’ont pas subi de défaite en temps réglementaire en saison régulière.
Cette série, disputée en format 3 de 5, a pris son envol hier soir, mercredi, à Lévis. Le second match sera disputé ce soir au même endroit. La série se transportera ensuite à Saint-Hyacinthe, au Stade L.-P.-Gaucher, samedi à 14 h et, si nécessaire, dimanche à 14 h. Advenant un match ultime, il aura lieu à Lévis le mardi 1er avril.
L’autre demi-finale met aux prises les Riverains du Collège Charles-Lemoyne et le Rousseau-Royal de Laval-Montréal, qui avaient respectivement terminé au 2e et au 3e rang du classement général de la ligue M18 AAA.
Le vent dans les voiles
Après leur victoire déterminante de dimanche, les joueurs des Gaulois n’avaient donc pas un long répit avant d’affronter cet adversaire de taille.
« On prend quand même le temps de profiter de l’exploit qu’on vient de réaliser, a mentionné l’entraîneur-chef des Gaulois, Alex-André Perron, lorsque joint lundi. La tâche était lourde et elle le sera encore plus [contre les Chevaliers], mais on a pris quand même un petit moment pour apprécier le fait qu’on a gagné cinq matchs ultimes de suite. C’est l’équivalent de cinq matchs numéro sept de suite. On avait le dos au mur durant cinq matchs, dont trois sur la route, et on a gagné quand même! »
Ce passage par la ronde de repêchage, après l’élimination dès le premier tour des séries, aura été bénéfique pour l’équipe, estime l’entraîneur.
« Je pense qu’il y a certains avantages qui viennent avec la route par laquelle on vient de passer. On a dû resserrer notre jeu défensif, on a fait face à de l’adversité, on a joué des prolongations, on a tué des pénalités en prolongation et en fin de match… On a vécu beaucoup de choses depuis les cinq derniers matchs et ça fait en sorte qu’on se sent un peu blindés dans notre gestion des émotions et dans notre façon de réagir à l’adversité », a-t-il analysé.
« On sent qu’on a le vent dans les voiles et qu’on a pris notre élan, a-t-il ajouté. On a aussi la chance d’être en santé. »
Parmi les plus belles réussites des Gaulois, il y a cette revanche obtenue face aux Cantonniers de Magog après avoir été éliminés par cette même équipe plus tôt dans les séries.
« On ne leur a donné aucun lancer dans les 12 dernières minutes de jeu, et ce, même si c’était une équipe qui tirait de l’arrière 1 à 0 dans le match. C’est une belle preuve qu’on a resserré notre jeu défensif », a noté Alex-André Perron.
Tous les joueurs ont également été mis à contribution dans les succès de l’équipe, poursuit-il. « On a roulé notre banc, donc on n’a pas de joueurs qui sont surtaxés ou fatigués. C’est probablement ça qui a eu un impact majeur dans le match de dimanche alors que les deux gros trios de Saint-Eustache n’avaient plus de gaz en prolongation et, nous, on en avait encore. »
La meilleure attaque contre la meilleure défensive
Le choc entre Saint-Hyacinthe et Lévis en demi-finale mettra aux prises la meilleure attaque du circuit et la meilleure défensive.
Les Gaulois avaient été les seuls à surpasser la barre des 200 buts marqués cette saison, tandis que les Chevaliers avaient été les seuls à accorder moins de 100 buts – ils en ont concédé seulement 67 en 42 parties – à leurs adversaires.
« Lévis est un adversaire très redoutable. Ils ont de la profondeur, un alignement quasi parfait et un gardien exceptionnel, a reconnu Alex-André Perron. De notre côté, on accorde beaucoup moins de buts dans nos derniers matchs, ce qui est encourageant. Avec l’offensive qu’on a, si on accorde un ou deux buts par match, je crois qu’on a des chances de battre n’importe qui. »