Impuissants face à un adversaire tout simplement trop fort, les Gaulois ont perdu les deux premiers duels à Lévis au compte de 6 à 1 et de 5 à 1, les 26 et 27 mars, avant de subir le coup fatal par la marque de 5 à 0 au Stade L.-P.-Gaucher le 29 mars. « Je n’ai pas peur de m’avancer : je pense qu’ils vont être les champions de la ligue et, selon moi, ça va être un vrai rouleau compresseur à la Coupe Telus [le championnat canadien] », a commenté l’entraîneur-chef des Gaulois, Alex-André Perron, en parlant des Chevaliers.
« D’après moi, on ne reverra plus ça, une équipe comme ça », a-t-il ajouté.
En saison régulière, Lévis n’avait subi aucune défaite en temps réglementaire. En 42 matchs, l’équipe avait encaissé seulement quatre revers, tous en prolongation ou en tirs de barrage. Les Chevaliers avaient aussi remporté le Challenge CCM à la mi-saison, et rien ne semble pouvoir les arrêter en séries. « Ils ont cinq joueurs de 17 ans, ce qui est la limite permise par la ligue. L’an passé, ils avaient neuf joueurs de 15 ans qui étaient tous de retour cette saison. Ils ont donc 14 vétérans dans leur alignement. C’est une équipe extrêmement expérimentée et habituée de jouer ensemble », a expliqué l’entraîneur du club maskoutain.
La tâche était donc colossale pour les joueurs des Gaulois, d’autant plus qu’ils se remettaient à peine d’une séquence de cinq matchs sans lendemain remportés en ronde de repêchage pour leur permettre de rejoindre le carré d’as de la ligue M18 AAA. « Ça a été des montagnes russes d’émotions cette série-là. On s’est rapidement rendu compte de l’ampleur du défi, même si on s’y attendait. Dès le premier match, on l’a eu dans la face que ça allait être difficile », a relaté Alex-André Perron.
Avec une défensive étanche, des gardiens de but intraitables, une discipline de jeu exemplaire et une possession de rondelle constante, les Chevaliers n’ont donné aucune chance aux pauvres Gaulois, à bout de ressources. « Les deux matchs à Lévis, on n’a pas été capables de jouer pendant 60 minutes. On a tellement passé de temps à se défendre qu’on a fini par casser, a analysé l’entraîneur de Saint-Hyacinthe. C’est dur parce que tu essayes, mais ça ne fonctionne pas. Tu penses que tu joues quand même bien, mais tu n’as pas le résultat parce que l’adversaire est vraiment meilleur que toi. »
Devant une telle opposition, la fatigue accumulée dans le parcours éliminatoire a fini par rattraper les Gaulois. « On aurait vraiment aimé en gagner une parce que je pense qu’on était capables de le faire, mais on n’était pas au meilleur de nos ressources », a reconnu Alex-André Perron.