Malgré une pénurie de main-d’œuvre que déplorent de nombreux entrepreneurs, le secteur industriel est en croissance à Saint-Hyacinthe en affichant en 2018 des investissements totalisant 159 M$, soit un million de plus qu’en 2017.
L’an dernier, le Groupe Jefo a investi plus de 12 M$ pour des projets d’expansions industrielles. L’entreprise Entreposage Herger s’est dotée en 2018 d’un troisième entrepôt d’envergure situé sur la rue Picard. Cet entrepôt destiné au secteur agroalimentaire représente un investissement de 7 M$ incluant les équipements.
Parmi les nouvelles implantations industrielles, l’homme d’affaires Jonathan Robin a investi 4,5 M$ dans les entreprises Fixi Kombucha (500 000 $), Brasserie Olten (2,5 M$) et Distillerie Noroi (1,5 M$).
Emploi manufacturier
L’an dernier, il s’est créé 397 emplois manufacturiers à Saint-Hyacinthe et 331 emplois ont été perdus, soit une variation nette de +66 emplois.
Dans sa compilation, Saint-Hyacinthe Technopole inclut les postes vacants dans le nombre d’emplois perdus. « Nous souhaitons modifier notre collecte de données dès l’an prochain pour être en mesure de faire la distinction entre les emplois perdus et les postes non comblés », précise dans un courriel Donovan St-Hilaire, conseiller en communication et marketing de Saint-Hyacinthe Technopole.
Baisse dans le secteur commercial
En 2018, les investissements réalisés dans le secteur commercial se sont chiffrés à 26,4 M$ comparativement à 38,2 M$ en 2017.
De nouvelles enseignes sont apparues dans le paysage commercial maskoutain comme les restaurants Bâton Rouge, Zibo!, Shaker et le Bistro Caffuccino. Ces quatre entreprises sont situées dans le périmètre du Centre de congrès de Saint-Hyacinthe et de l’hôtel Sheraton.
« Le secteur de la restauration a été stimulé par les activités de congrès », a observé Sylvain Gervais, directeur du développement commercial à Saint-Hyacinthe Technopole.
Au chapitre touristique, le taux d’occupation annuel des établissements hôteliers de Saint-Hyacinthe a été de 55 % en 2018 comparativement à 71 % l’année précédente. Cette baisse s’explique par l’offre de nuitées qui a augmenté de manière substantielle depuis l’ouverture de l’hôtel Sheraton en mai 2018. Ce nouveau complexe hôtelier classé 4 étoiles compte 223 chambres.
Selon les données recueillies par Saint-Hyacinthe Technopole, le retour des congressistes à Saint-Hyacinthe représente des retombées économiques directes évaluées à 4,7 M$.
Relancer le tourisme d’affaires à la suite de la fermeture de l’Hôtel des Seigneurs et de son centre des congrès était l’objectif principal de Claude Corbeil, lors de sa course à la mairie de Saint-Hyacinthe en 2013.
« Quand je suis arrivé en poste, on démolissait un hôtel. Aujourd’hui, on constate que l’on a pris des décisions audacieuses. Nous sommes partis de loin et nous faisons maintenant l’envie d’autres municipalités », a souligné le maire Corbeil.
États financiers
Au niveau des états financiers, l’organisme affiche pour l’année 2018, un excédent quasi similaire à celui de l’an dernier, soit un surplus budgétaire de 209 138 $.
« Nous tournons la page sur une autre excellente année en matière économique. Saint-Hyacinthe Technopole a rencontré toutes ses obligations en 2018 et sa situation financière est saine », a mentionné Bernard Forget, président de Saint-Hyacinthe Technopole.
Si la subvention accordée par la Ville demeure identique à 2017, soit un montant de 1 225 000 $, les revenus de location des motels industriels augmentent pour atteindre la somme de 1 363 701 $ en 2018, soit une augmentation de l’ordre de près de 13 %.
« En 2018, nos revenus de location ont augmenté en raison de l’agrandissement des entreprises Biovet, Industrie Gastronomique Cascajares et Jus Dose », a précisé André Barnabé, directeur général de Saint-Hyacinthe Technopole.
Cette année, la direction de Saint-Hyacinthe Technopole avait choisi le Cabaret André-H.-Gagnon du Centre des arts Juliette-Lassonde pour présenter son rapport annuel.