22 septembre 2022 - 07:00
Bourse agricole de la grande région de Saint-Hyacinthe
Les jeunes entrepreneurs invités à soumettre leur projet
Par: Adaée Beaulieu
Vincent Deslauriers et Caroline Brodeur, propriétaires de la Ferme Brovin, Simon Giard, préfet de la MRC des Maskoutains, Émilie Guérard, propriétaire de La Brouette maraîchère, André Cécyre, administrateur de la Fondation Agria, et Steve Carrière, commissaire au développement agricole et agroalimentaire de la MRC des Maskoutains. Photo François Larivière | le Courrier ©

Vincent Deslauriers et Caroline Brodeur, propriétaires de la Ferme Brovin, Simon Giard, préfet de la MRC des Maskoutains, Émilie Guérard, propriétaire de La Brouette maraîchère, André Cécyre, administrateur de la Fondation Agria, et Steve Carrière, commissaire au développement agricole et agroalimentaire de la MRC des Maskoutains. Photo François Larivière | le Courrier ©

L’ouverture de la période de mise en candidature pour la 15e édition de la Bourse agricole de la grande région de Saint-Hyacinthe, d’une valeur de 10 000 $, a été officiellement lancée, le 14 septembre, à la Ferme Brovin, située à Saint-Hyacinthe, récipiendaire de l’une des deux catégories en 2020.

Cette bourse offerte par la MRC des Maskoutains, en partenariat avec la Fondation Agria et d’autres commanditaires, est l’occasion pour les jeunes entrepreneurs de mettre sur pied un projet qui leur tient à cœur et pour lequel un appui financier est nécessaire.

La Ferme Brovin se spécialise dans l’élevage de bœufs Galloway nourris à l’herbe et de veaux de grains ainsi que dans l’exploitation d’une boutique sur place pour vendre la viande de bœuf, des viandes comme le canard et d’autres produits. La bourse a permis aux propriétaires, Vincent Deslauriers et Caroline Brodeur, d’acheter un tracteur pour faire les foins et nourrir les bœufs. Ils ont bénéficié du 10 000 $ après avoir déposé trois fois leur candidature. Les deux premières, le comité de sélection, qui analyse les dossiers et rencontre ensuite en personne chaque candidat, leur disait de peaufiner le projet qui se concentrait essentiellement sur les bœufs nourris à l’herbe et la boutique.

Il faut dire qu’au départ, l’entreprise comptait seulement trois bêtes. Néanmoins, M. Deslauriers dit avoir été encouragé à participer après que la sœur de sa conjointe a remporté la bourse en 2011. En plus, de la somme assez importante, il se réjouit de la visibilité que la bourse a donnée à l’entreprise depuis, notamment dans le cadre d’invitations pour les matinées gourmandes et le Marché de Noël.

Pour sa part, une des lauréates de l’an dernier, Émilie Guérard, propriétaire de La Brouette maraîchère à Saint-Louis, explique qu’elle est à réaliser la construction d’un puits artésien et d’un système de collecte des eaux de pluie qui proviennent du ruissellement dans les serres. L’entreprise est une pépinière qui produit plus de 250 variétés de plants potagers, fines herbes, fleurs comestibles et qui est certifiée biologique. La production annuelle s’élève à 50 000 plantes-pots et la capacité est de 75 000, un objectif que Mme Guérard vise d’ici cinq ans.

« Les activités du secteur agroalimentaire sont le moteur du développement économique de notre MRC. Le conseil est fier de contribuer au dynamisme agricole par différentes initiatives comme celle qui nous réunit aujourd’hui », a déclaré le préfet de la MRC, Simon Giard.

« Soutenir les jeunes entrepreneurs en s’associant à la MRC représente bien notre devise, soit apprendre, grandir, réaliser et innover vers l’avenir », a ajouté André Cécyre, administrateur de la Fondation Agria, partenaire de la bourse depuis ses débuts en 2007.

Fonctionnement

Ce sont les jeunes entrepreneurs de 18 à 40 ans qui peuvent déposer leur candidature en remplissant le formulaire disponible à la MRC des Maskoutains ou sur son site Web à l’adresse mrcmaskoutains.qc.ca d’ici le 9 novembre. Un montant de 10 000 $ sera offert dans chacune des deux catégories à la suite du dévoilement le 14 décembre.

La première « est reliée aux racines mêmes à la base de notre agriculture. Elle se veut un reflet de notre milieu agricole. Elle s’adresse aux jeunes issus de fermes multigénérationnelles, de productions traditionnelles, de grandes exploitations hautement spécialisées et aux marchés domestiques et internationaux », a expliqué Steve Carrière, le commissaire au développement agricole et agroalimentaire de la MRC. La seconde « s’adresse aux jeunes de la relève voulant développer un créneau spécialisé de niche en émergence s’adressant plus spécifiquement au marché local », a-t-il ajouté.

La bourse pourra permettre de couvrir des frais reliés à des services-conseils, à l’acquisition d’équipements, à des services professionnels ainsi qu’à une activité de formation non couverte par d’autres programmes. Pour être admissibles, les jeunes doivent être ou en voie de devenir propriétaires, en partie ou en totalité, d’une exploitation agricole située sur le territoire de la MRC, en détenant au moins 20 % des parts et avoir au moins un an d’expérience en agriculture. Ils doivent aussi être membres ou en voie de l’être de la Fédération de la relève agricole du Québec et démontrer la viabilité économique de leur entreprise.

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