Plus précisément, ces étudiants âgés de 10 ou 11 ans et inscrits au programme d’éducation internationale se poseront dans le village de Saint-Sulpice-de-Royan, une petite communauté de 2 800 âmes nichée dans la région du Poitou-Charentes, sur la côte Atlantique.
Cette aventure a débuté par une demande de correspondance de la part de l’école élémentaire française Denis Ricard, l’an dernier, à laquelle BJSC a répondu favorablement.
« Cette opportunité, c’est grâce à notre ancienne directrice, Catherine Bassaler, qui a rencontré, lors d’un voyage en France, le directeur de l’école française en plus de recueillir de l’information sur la possibilité d’organiser un voyage avec nos élèves du Québec », explique l’enseignante Julie Lessard.
Les parents ont été avisés des démarches entreprises par l’école en juin dernier et, à la rentrée, 26 élèves répartis dans les deux classes de 5e année ont confirmé leur participation au projet.
« Saint-Sulpice-de-Royan est un petit village très centré sur les enfants. À notre arrivée, nous serons d’ailleurs accueillis à la mairie et puisque le système scolaire est géré par la municipalité, les responsables nous ont proposé d’absorber tous les frais liés aux activités en France », souligne l’enseignante Martine Rousseau.
Les deux professeures se réjouissent à l’idée que leurs élèves auront l’opportunité de s’ouvrir sur le monde, en plus de marcher dans les traces de leurs ancêtres d’outre-mer.
Du 8 au 19 juin, les élèves vivront dans les familles de leurs homologues français et auront le plaisir de s’initier à leur mode de vie. Durant la même période, les enfants qui resteront au Québec travailleront sur un projet en lien avec les arts.
Au programme, visite du Zoo de Palmyre, sortie au parc thématique le Puy du fou, virée dans la région de Bordeaux et apprentissages sur les bancs d’école français, entre autres.
Les six élèves rencontrés par LE COURRIER étaient tous très enthousiastes à l’idée de séjourner durant une dizaine de jours à l’étranger. Si certains avaient hâte de s’initier à la culture de la France, d’autres trépignaient d’impatience à l’idée de rencontrer enfin leur correspondant.
Afin de financer ce séjour s’élevant à 1600 $ par enfant, les élèves, parents et enseignantes ont enchaîné les campagnes de financement depuis le début de l’année scolaire.
Appui municipal
Grâce à une demande adressée directement au maire de Saint-Hyacinthe lors de la séance publique du 2 février, les élèves de BJSC ont obtenu une subvention de 200 $ pour leur voyage.
Ces appuis financiers risquent toutefois d’être de plus en plus rares au sein des écoles maskoutaines, a prévenu le maire Claude Corbeil, en entrevue au COURRIER.
« Je veux diminuer le budget accordé aux demandes de subventions pour des stages et voyages étudiants. Mais, compte tenu de la démarche de ces élèves [BJSC], qui sont venus assister au conseil, j’ai choisi de les appuyer. C’est important que les jeunes s’intéressent à la politique municipale », a indiqué M. Corbeil.
Tirée d’un budget discrétionnaire, cette enveloppe, qui permet d’octroyer jusqu’à 500 $ par stage ou voyage, a financé à plusieurs reprises des élèves du Cégep de Saint-Hyacinthe, du défunt Collège Antoine-Girouard et de l’Université de Montréal au cours des dernières années.