Le parti de François Legault voudrait dépolitiser la fête nationale. Le député caquiste Benoît Charrette propose donc d’enlever les discours lus le soir de la Saint-Jean Baptiste parce que ça donne trop de visibilité à une « idée politique ».
Bref, la fête nationale est trop patriotique. Un coup parti, pourquoi ne pas mettre les drapeaux en berne le 24 juin?
Parce que dans mon livre à moi, agiter un drapeau c’est un geste patriotique et pas mal chargé de sens politique. C’est même le premier en tête de liste. Je découvre un petit côté anarchiste à la CAQ que je ne lui connaissais pas.
Y aurait-il même des éléments anarcho-communistes? Ne riez pas, car le député Charrette est allé plus loin en proposant qu’on choisisse les artistes invités aux spectacles en fonction de leurs idées politiques. Ben oui. Comme à Pékin.
Mais l’idée caquiste de dépolitiser le 24 juin, c’est comme vouloir célébrer le 24 décembre sans qu’on ne puisse prononcer le nom de Jésus. C’est croire un peu trop fort au Père Noël. Je ne fais pas de liens entre religion et patriotisme… quoique, dans les deux cas, il faille une bonne dose de foi pour y croire.
Dans mon cas, « Ni Dieu ni maître » reste ma devise. Et comme le chanteur Renaud, « je n’aime pas les drapeaux, quoique le noir soit l’plus beau »
Sauf que je suis la construction sociale d’un Temps et d’une Histoire. Et en société comme en toute chose, l’aveuglement volontaire est une saprée bonne façon de heurter plein de monde et de leur marcher sur les pieds.
Je comprends que pour la CAQ, l’histoire c’est d’être le plus rassembleur possible, mais ce n’est certes pas en niant l’Histoire qu’on y arrivera.