Ils ont appris qu’il avait remporté chacun un montant de 10 000 $ lors d’une soirée festive organisée par la MRC des Maskoutains, le 14 décembre, au Centre culturel Humania Assurances, où tous les anciens récipiendaires des années précédentes étaient invités à venir célébrer le 15e anniversaire de la bourse. Tous les candidats de cette année ont, quant à eux, pu suivre une formation du Réseau Agriconseils de la Montérégie d’une valeur de 200 $.
Premier lauréat
C’est très ému que Rémy Bousquet a reçu son prix. Rappelons que son garage dans lequel se trouvait son semoir à ail a pris feu dans la nuit du 10 au 11 octobre. Il n’a pas encore eu de nouvelles des assurances, alors il compte utiliser la bourse pour racheter cet équipement qui vaut 11 000 $. Ce semoir lui permettra d’augmenter son efficacité de 30 % comparativement à lorsqu’il plante son ail biologique à la main.
S’il obtient un remboursement des assurances, il compte utiliser la portion qu’il lui restera de la bourse pour acheter un épandeur hache-paille automatique pour le paillis qu’il répand sur l’ail à l’automne pour le préserver pour l’hiver. Cela permet de résoudre le défi du manque de main-d’œuvre et de lui faire sauver du temps.
« Ça va beaucoup aider une jeune ferme. Chez nous, le planteur d’ail, c’est un indispensable. Ne lâchez pas les autres! Continuez votre bon travail! Ça prend plusieurs années parfois », a-t-il lancé après avoir reçu la bourse, lui qui en était à sa 4e candidature. Il a reçu son prix des mains d’Olivier Valois, l’attaché politique de la députée Chantal Soucy, ainsi que des représentants du Réseau Agriconseils de la Montérégie et de la Société d’agriculture de Saint-Hyacinthe.
M. Bousquet produit de la fleur d’ail ainsi que plus d’une dizaine de variétés d’ail hâtives et tardives, aux gros caïeux, ayant de nombreuses gousses et possédant une longue durée de conservation. À moyen terme, il souhaite augmenter sa part de marché d’ail décortiqué pour plantation ainsi qu’offrir la plantation d’ail à forfait à d’autres producteurs.
Deuxième lauréat
Pour sa part, Alexandre Ouellette semblait très heureux d’avoir remporté la bourse à sa première tentative. Il a reçu son prix des mains d’André Cécyre, administrateur à la Fondation Agria, et de Simon Giard, préfet de la MRC des Maskoutains. « Je suis très fier d’être revenu à Saint-Hyacinthe et d’avoir une bourse agricole. C’est incroyable! », a-t-il lancé au COURRIER.
Originaire de Saint-Hyacinthe, il est revenu dans la région il y a environ cinq ans pour s’établir sur une ferme à Saint-Marcel-de-Richelieu.
Sa ferme, La Pelletée, en est une de production maraîchère biologique où il fait pousser une quarantaine de variétés de légumes. Pour faciliter sa mise en marché, l’entreprise s’est associée avec un chef restaurateur. En plus de la restauration, la ferme distribue ses légumes via la formule de paniers ASC, c’est-à-dire agriculture soutenue par la communauté, un modèle de mise en marché prônant la proximité entre le producteur et les consommateurs. Ce sont 150 paniers qui sont distribués hebdomadairement de juin à décembre. De plus, une douzaine de restaurants sont fournis en légumes à raison de deux livraisons par semaine à partir du mois d’avril.
Son projet consiste à acheter un réfrigérateur et à agrandir son bâtiment. Il se donne deux à trois ans pour le réaliser, mais il compte investir 50 % de la bourse pour l’agrandissement dès l’an prochain.
Hommage aux anciens lauréats
Puisqu’il s’agissait du 15e anniversaire de la bourse, les anciens lauréats qui étaient convoqués ont reçu un album souvenir de photos réalisées par le photographe du COURRIER, François Larivière. On y dresse pour chacun un bref portrait de leur situation actuelle et de leurs projets d’avenir.
