Les immeubles sont notés sur une échelle de A à E, selon l’échelle de vétusté des infrastructures gouvernementales. Les notes sont attribuées en fonction des travaux qui sont à réaliser pour chacun des immeubles afin de les mettre à neuf. Pour l’OHMA, les travaux nécessaires s’élèveraient à 2,2 M$.

« C’est quelque chose qu’on suit de très près. Oui, 84 % des immeubles sont considérés comme en bon état, mais je nous donnerais 100 % comme note. Il y a toujours des petites choses à faire. On a des sous pour le faire et on le fait en suivant un plan quinquennal », affirme Jean-Claude Ladouceur, qui était le directeur général de l’OHMA au moment de l’entrevue.

En 2023, l’organisme a obtenu environ 1 M$ de la Société d’habitation du Québec afin d’effectuer des rénovations. Par exemple, cinq contrats ont été accordés pour rénover des toitures. Le bilan de santé de tous les immeubles est effectué tous les cinq ans.

« Je ne veux pas nous vanter, mais on est pas mal à jour. J’ai des conseillers techniques sur le dossier. Ils font le tour de tous les immeubles. […] C’est certain qu’il reste beaucoup d’argent à mettre pour être aux normes parfaites, pour que ce soit nickel », poursuit-il.

L’immeuble de l’OHMA qui récolte la pire note de vétusté est celui situé au 1925, avenue Pratte où se trouvent 49 logements et les bureaux administratifs de l’organisme. Le bâtiment est considéré comme en très mauvais état. Les sommes nécessaires pour rénover cet édifice représentent plus de 80 % des investissements à faire pour l’ensemble du parc immobilier. Les autres travaux majeurs identifiés concernent six bâtiments.

Pour l’immeuble situé sur l’avenue Pratte, des travaux sont prévus en 2024 pour lesquels des soumissions seront ouvertes d’ici deux semaines. L’OHMA estime une dépense de près de 2 M$. Cela inclut notamment la restauration de la maçonnerie, la modernisation des systèmes mécaniques et électriques, le rejointement des façades, le remplacement d’appareils d’éclairages, l’étanchement des parois du clocher et le remplacement de la chaudière d’origine au mazout par une chaudière électrique.

La Fédération des locataires d’habitations à loyer modique du Québec a dénoncé l’état global du parc immobilier des logements à loyer modique en Montérégie. Pour l’ensemble de la région administrative, 41 % des logements sont en mauvais état, selon le plus récent bilan de santé des habitations réalisé par la Société d’habitation du Québec.

« Cette situation inacceptable n’est pas attribuable à la négligence des offices, mais plutôt au sous-financement des travaux de rénovation dans plusieurs régions du Québec. La SHQ a réduit ses investissements dans la rénovation des HLM. Ils sont passés d’une moyenne annuelle de 352 M$ de 2015 à 2019 à 281 M$ de 2019 à 2022 », déplore le coordonnateur de la Fédération, Robert Pilon.