Depuis l’ouverture partielle le 17 novembre 2017, de nouveaux éléments se sont ajoutés à l’infrastructure municipale, comme le toit vert, la passerelle qui donne accès aux Galeries St-Hyacinthe, le bureau d’information touristique ainsi que l’hôtel Sheraton attenant au centre de congrès, tout juste ouvert.
Trois jours plus tôt, c’est avec « le sentiment d’avoir bien livré la marchandise » que le maire Claude Corbeil a inauguré le complexe municipal. Devant plus d’une centaine d’invités, il a décrit un projet « géré avec rigueur et efficacité », dont la réalisation a fait « souffler un vent d’effervescence » dans le secteur nord. En un an, « la vitrine de l’autoroute 20 a complètement changé », a-t-il souligné.
Des chiffres impressionnants…
Récemment chiffré à un coût total de 38,5 M$, assumé à 87 % par la municipalité, ce centre de congrès « fait la fierté des Maskoutains et l’envie de nos voisins », a aussi affirmé le maire Corbeil. Au moment de décider si la Ville allait de l’avant avec la construction d’un tel complexe, le maire a rapporté qu’il voulait alors que l’investissement municipal soit au moins multiplié par dix. « C’est mission accomplie et plus », a-t-il lancé dans son allocution en s’attirant des applaudissements.
D’après les chiffres de Saint-Hyacinthe Technopole, les investissements commerciaux se sont élevés à 81,3 M$ en 2016 (incluant le centre de congrès et l’hôtel) et 38,2 M$ en 2017, pour toute la ville. On est encore loin des 330 M$ et plus, a fait remarquer LE COURRIER au maire Corbeil. « C’est un pari qu’on a fait [de faire multiplier les investissements par dix]. On ne doit pas être loin de ça et on va l’atteindre », a-t-il assuré en citant une série d’investissements réalisés dans le secteur nord.
La relance sur la bonne voie
Le président de Saint-Hyacinthe Technopole, Bernard Forget, a poursuivi en parlant de l’inauguration du centre de congrès comme d’un « important tournant » qui marque la fin d’une « période plus sombre » pour Saint-Hyacinthe, en référence à la fermeture de l’Hôtel des Seigneurs. La Technopole agroalimentaire a maintenant tout ce qu’il faut pour s’imposer comme la « plus importante destination de tourisme d’affaires en région », a affirmé M. Forget.
L’opérateur du centre de congrès et de l’hôtel Sheraton, Michel Douville, a donné quelques chiffres pour décrire l’ampleur de cette relance tant attendue. Depuis l’ouverture, 259 activités ont été tenues entre les murs du centre de congrès et 356 sont réservées en 2018, dont 72 qui incluent des réservations pour 40 nuitées et plus, a-t-il spécifié. Pour 2019, 56 activités sont déjà prévues, dont 37 de 40 nuitées et plus. Des ventes « au-dessus des prévisions », a-t-il souligné.
Comme touche finale au centre de congrès, il ne manque plus que l’œuvre d’art public qui doit être placée sous l’escalier principal et qui rappellera la thématique des Orgues Casavant. Le concours est toujours en préparation et devrait être lancé à l’automne, a indiqué le maire Corbeil, qui prévoit qu’on pourra voir l’œuvre sélectionnée dans environ un an.
Il reste également « quelques déficiences » à corriger dans le nouvel édifice, a informé le directeur général, Louis Bilodeau, donnant en exemple le filage sous le plancher de la grande salle. Tout de même, l’ouvrage municipal est somme toute finalisé et le maire a d’ailleurs eu de bons mots pour Decarel, l’entrepreneur général qui a décroché l’important contrat de construction et qui a dû composer avec des « échéanciers serrés », a-t-il salué.