Le message devait passer d’autant mieux que plusieurs de leurs élus étaient sur place, notamment la députée de Saint-Hyacinthe à l’Assemblée nationale, Chantal Soucy, ainsi qu’une bonne partie du conseil municipal maskoutain.
L’activité était organisée par le Comité des citoyens et citoyennes pour la protection de l’environnement maskoutain (CCCPEM), qui trouvait plus logique de souligner cette journée dans notre communauté plutôt que de prendre la route jusqu’à Québec pour participer à une action nationale, a expliqué l’environnementaliste Jacques Tétreault.
Des jeunes engagés
Bien visibles ces dernières semaines à Saint-Hyacinthe pour parler d’environnement, les jeunes ont bénéficié d’une autre belle tribune pour exprimer leur vision. Devant les participants réunis avant la marche, la présidente du CCCPEM, Anabelle T. Palardy, a mis en évidence le plus grand atout des citoyens dans la lutte aux changements climatiques : la force du nombre. Au-delà de la somme des actions individuelles, c’est aussi des actions collectives qui doivent être entreprises, a-t-elle soutenu, une responsabilité qui repose en partie sur les élus.
De son côté, Antoine Gatien, étudiant à la PHD, a mis en cause notre « mode de vie nord-américain », qu’il faudra un jour changer pour faire face aux défis climatiques. Présentant le capitalisme comme un système économique poussant à la surconsommation et qui se révèle fondamentalement « destructeur », Antoine Gatien n’invite à rien de moins qu’une « révolution » pour y remédier.
La présidente de l’Association étudiante de médecine vétérinaire, Éloïse Johnson, a quant à elle utilisé une image tirée de son champ d’expertise : la médecine préventive. Sachant que la « santé globale est menacée et que l’on connaît le problème », elle conçoit mal qu’on tarde encore à agir promptement. « Voulons-nous travailler en amont ou en aval? », a-t-elle conclu.
Les élus reçoivent le message
Les deux interlocuteurs suivants, le conseiller municipal David Bousquet et la députée Chantal Soucy, se sont ensuite présentés comme des alliés de la cause environnementale. Faisant référence aux « discours porteurs » qui l’ont précédé, M. Bousquet a assuré que ces idées « vont nous guider dans nos actions futures ». La Ville veut être « partenaire » de la lutte aux changements climatiques, a-t-il affirmé. Sans faire référence au refus du conseil de signer la déclaration d’urgence climatique, action réclamée par les citoyens dernièrement, le conseiller Bousquet a tout même reconnu dans son discours qu’il y a « urgence » d’agir pour le climat.
« Je vous trouve inspirants », a lancé pour sa part la députée Chantal Soucy à la foule réunie. « Notre gouvernement fait partie de la solution », leur a-t-elle assuré. L’élue a ensuite cité quelques actions qui peuvent contribuer à réduire l’empreinte carbone comme le covoiturage, la réduction du suremballage ou l’achat local, en insistant surtout sur l’hydroélectricité comme avantage collectif. C’est en poursuivant le développement de cette énergie propre que le Québec pourra faire sa « transition énergétique », a-t-elle soutenu. « Pas de pipeline! », a lancé une citoyenne en guise de complément, alors qu’un projet de gazoduc entre l’Ontario et le Saguenay est pour l’instant accueilli avec ouverture par François Legault.
Plusieurs autres activités étaient tenues à Saint-Hyacinthe pour ce Jour de la Terre qui coïncidait avec une journée fériée, notamment quelques corvées de nettoyage à travers la ville ainsi que des ateliers et conférences aux Loisirs Bourg-Joli.