« Insultes » et « commentaires dénigrants » envers des joueurs de 10 et 11 ans, « propos déplacés » envers l’arbitre féminine de 15 ans et, cerise sur le sundae, des parents qui quittent leurs gradins pour s’en prendre verbalement à des joueurs à l’issue d’une décision de l’arbitre. « Ok, beu-bye, ont dit les responsables du tournoi, votre équipe est disqualifiée. Rentrez chez vous tu-suite pis vous profiterez du chemin pour expliquer à vos enfants pourquoi ils n’auront pas de médaille. »
Est-ce injuste d’enlever à des jeunes une récompense qu’ils ont méritée par leurs efforts et leur talent? Oui. Mais en même temps, je trouve brillant de remettre l’odieux de la faute sur les vrais coupables : les parents.
Si vous avez déjà accompagné un enfant à une compétition sportive de soccer, football, baseball ou hockey, vous connaissez ces parents qui crient, hurlent et menacent comme si leur vie elle-même était en jeu. Trop égocentrés sur eux-mêmes, ils ne voient même plus leurs enfants rouler des yeux et baisser la tête de honte devant ces comportements qui n’arrangent rien, bien au contraire.
Et si vous êtes un jeune, tout ce que vous pensez en entendant vos parents vociférer depuis les estrades, c’est : « Ta yeule, stp… laisse-moi me débrouiller. Laisse-moi affronter l’adversité. Laisse-moi accepter l’échec ou savourer la victoire avec ma gang. Laisse-moi juste avoir du fun. Pis tout ce que je veux entendre après, c’est : on est fiers de toi. »
Et surtout pas pourquoi tu n’auras pas la médaille que tu méritais.