M. Leclerc habite justement à proximité de la station d’épuration. Bien qu’il ne soit pas incommodé directement chez lui, il observe des épisodes de mauvaises odeurs de temps en temps sans que ce soit permanent. Cela se produit, notamment, durant les changements de températures brusques ou lors d’une journée où l’air est particulièrement dense.
« C’est comme ça depuis longtemps. Ça arrive par épisodes. Ce n’est pas quelque chose de journalier. Quand ça sent, ça dure quelques jours. On a eu un épisode il y a un mois, c’était épouvantable. À l’époque où j’étais conseiller municipal, le directeur général me demandait de l’aviser quand il y avait des mauvaises odeurs. Je le faisais. Ce n’était pas scientifique comme démarche, mais on faisait un suivi », mentionne M. Leclerc.
Les odeurs produites par la station d’épuration causent d’ailleurs des désagréments au Groupe Robin qui poursuit la Ville de Saint-Hyacinthe. L’entreprise reproche à la Ville de tarder à mettre à niveau la station d’épuration, soit un projet de 50 M$, ce qui freine le lancement d’une nouvelle phase du Projet M et contribue aux désagréments liés aux odeurs dans le voisinage. Le Groupe Robin espère accélérer les travaux visant à rénover les installations et obtenir un dédommagement.
À l’époque où il siégeait au conseil municipal, M. Leclerc ne se rappelle pas avoir eu de commentaires de citoyens qui se plaignaient d’odeurs en provenance de la station d’épuration. La Direction de la santé publique de la Montérégie a confirmé au COURRIER ne pas avoir reçu de plainte liée aux odeurs dans ce secteur-là.
Alain Leclerc se remémore avoir été incommodé particulièrement par des odeurs projetées lorsque des déversements se produisaient dans la rivière Yamaska en provenance de la station de pompage Girouard. Les travaux de mises aux normes en 2021 ont permis de régler le problème, réduisant ainsi l’inconfort du voisinage, dit-il.
Dans sa procédure judiciaire, le Groupe Robin a affirmé avoir obtenu un refus de la Ville pour obtenir une étude sur la dispersion d’odeurs et d’émanations en provenance de la station d’épuration. Le COURRIER a également fait une demande identique en vertu de la Loi sur l’accès aux documents d’organismes publics. Une réponse est attendue d’ici le 25 juin.