Préparation d’une soupe pour des itinérants à Montréal, activités pour la clientèle criminalisée et jeux auprès d’enfants souffrant de déficiences intellectuelles ne sont que quelques-uns des projets que réaliseront les 33 étudiants de l’enseignante en éducation spécialisée, Karine Lebel.
« Le but est que les élèves aillent sur le terrain pour se pratiquer avec des clientèles présentant des besoins particuliers. Ils ne peuvent pas seulement rester assis à m’écouter parler. En tant qu’étudiants, ils ont un rôle à jouer et pas seulement lorsqu’ils sont en stage », explique Mme Lebel, qui donne le cours L’activité comme moyen d’intervention.
Les futures éducatrices spécialisées Fannie, Karine et Mélanie ont choisi d’organiser une journée d’activité pour de jeunes garçons du centre jeunesse de la Montérégie, à Saint-Hyacinthe.
« Noël est toujours une période plus difficile pour les enfants en centre jeunesse. Les garçons que nous avons choisis n’ont plus aucun contact avec leur famille et souffrent pour la plupart de troubles d’attachement », relate Mélanie.
Elle et ses deux collègues tenteront donc de démontrer à ces jeunes âgés de 9 à 13 ans que de travailler en équipe peut s’avérer plaisant. « De les voir rire et sourire serait le signe que nous avons atteint notre objectif et qu’ils ont passé un beau moment », souligne Mélanie dont l’équipe réalisera son projet le 9 décembre.
Un autre groupe d’étudiantes a choisi le territoire maskoutain pour donner un coup de pouce aux mères monoparentales fréquentant la Maison de la famille des Maskoutains.
Elle-même mère monoparentale, Nathasha s’est inspirée de son vécu pour suggérer à sa collègue Vanessa de participer à l’activité de café-rencontre de la Maison pour démontrer aux mamans qu’il n’est pas nécessaire d’être riche pour remercier les proches qui nous aident.
« Il y a beaucoup de mères au café-rencontre et elles ont souvent l’impression de courir sans arrêt et de toujours arriver juste. Nous allons donc leur faire prendre le temps d’écrire un message aux personnes qui les aident et qu’elles aimeraient remercier. Nous leur remettrons aussi une recette pour préparer et décorer des biscuits », indique Vanessa.
Les deux élèves espèrent que cet après-midi du 15 décembre permettra aux personnes présentes d’ancrer ce petit geste de remerciement dans leur habitude. « Ça veut dire que nous aurons semé une petite graine », se réjouit d’avance l’équipe.
L’attestation d’études collégiales en éducation spécialisée est une formation continue de 2085 heures qui se complète en 20 mois environ.