D’abord, je lis cette nouvelle : « Québec verse 3 millions $ à Pepsi au nom de l’autonomie alimentaire pour augmenter la production de sa division de croustilles Frito-Lay à son usine de Lévis. » Ensuite, je me promets que c’est la dernière fois que je lis des titres de journaux en buvant une gorgée de café, mon chat m’en veut encore.
Sérieusement? Subventionner une multinationale étrangère qui a fait 11 milliards $ de profit l’an dernier… pour des chips? Au nom de l’autonomie alimentaire? Wow. C’est de niveau élite. La classe mondiale. Peut-être même des champions du monde.
Après tout, c’est le même gouvernement qui nie la crise du logement, qui affirme que construire plus d’autoroutes va freiner l’étalement urbain et qu’il est IMPOSSIBLE d’en faire plus pour contrer le réchauffement climatique. Après avoir nommé un ministre pour le retour des Nordiques, pourquoi pas un minisss du Petsi pis des chips au vinaye! Chips qui seront cuites avec du « pétrole vert » tant qu’à faire?
Sérieusement, il n’y avait personne autour de la table pour douter de subventionner la deuxième plus grosse entreprise agroalimentaire AU MONDE? Personne pour se demander si l’argent n’aurait pas été plus utile ailleurs? Après le dur hiver, l’inflation, la pénurie de main-d’œuvre, il n’y avait pas moyen d’aider d’abord nos producteurs locaux? De soutenir des fermes de proximité visant le mieux-être animal ou le développement de l’agriculture biologique?
J’imagine que ça n’aurait pas donné beaucoup de votes à la CAQ. Tandis que 50 jobs dans une usine de la Rive-Sud de Québec, yum-yum…
Dans ce dossier comme dans bien d’autres ces temps-ci, j’ose affirmer que les caquistes sont dans les patates pis d’aplomb.