24 septembre 2020 - 14:42
Football scolaire
Les Patriotes et le Drakkar forcés de rester sur les lignes de côté?
Par: Maxime Prévost Durand
À l’aube du début de leur saison, nos équipes de football scolaire ne pourront prendre part à leurs premiers matchs si rien ne change dans les directives gouvernementales, lesquelles les empêchaient toujours, mercredi, de jouer si un cas de COVID-19 est associé à l’école. Photothèque | Le Courrier ©

À l’aube du début de leur saison, nos équipes de football scolaire ne pourront prendre part à leurs premiers matchs si rien ne change dans les directives gouvernementales, lesquelles les empêchaient toujours, mercredi, de jouer si un cas de COVID-19 est associé à l’école. Photothèque | Le Courrier ©

Le coup d’envoi de la saison de football scolaire n’a même pas été donné que déjà le calendrier promet d’être chamboulé. En raison de cas de COVID-19 associés à leur école (voir autre texte), les Patriotes de l’École secondaire Saint-Joseph et le Drakkar de la polyvalente Hyacinthe-Delorme seront vraisemblablement forcés de rester sur les lignes de côté en ce début de saison.

C’est du moins l’information qui tenait au moment de mettre sous presse, en vertu des directives gouvernementales qui stipulent que les matchs des équipes sportives d’une école ne peuvent avoir lieu dès qu’un cas est répertorié au sein de l’établissement scolaire. Une période de 14 jours sans possibilité de match suit la détection d’un cas, une période qui s’étire dès la détection d’un nouveau cas.

« On ne sait même pas si on va pouvoir jouer cet automne », a lancé dans un soupir le responsable du programme de football de la PHD, Yan Genest, bien conscient de la situation de son école, où une quinzaine de cas ont déjà été confirmés. Heureusement pour lui, aucun ne figure parmi ses joueurs.

La saison de ses équipes cadet et juvénile du Drakkar devait se mettre en branle la semaine prochaine, le 3 octobre, dans la ligue de football à 9 du RSEQ Montérégie, mais on sait déjà que ce ne sera pas possible, à moins d’un changement dans les directives gouvernementales.

La situation s’annonce d’ailleurs compliquée vu le nombre de cas grandissant dans l’école. En date de mercredi, près de 18 % des élèves de la polyvalente étaient en isolement préventif.

« Chaque pratique, on a 2-3 joueurs de plus qui ne peuvent pas venir », a-t-il indiqué, témoignant d’une réalité complexe à gérer.

« On continue de pratiquer avec les joueurs qu’on a. On y va une semaine à la fois. On essaie de rester positifs dans tout ça et on va espérer qu’on pourra jouer le 9 octobre. »

De leur côté, les deux équipes des Patriotes devaient lancer leur saison respectivement vendredi soir (juvénile) et samedi matin (cadet) dans la ligue de football à 12 du RSEQ Montérégie, mais ces matchs ne pourront pas avoir lieu selon les directives en place en raison d’un cas associé à l’école. La période fenêtre de 14 jours, entamée le 16 septembre, n’est pas terminée. Si aucun autre cas n’est rapporté dans les prochains jours, les Patriotes pourraient jouer la semaine suivante… à condition que leurs adversaires n’aient pas de cas dans leur école.

« On y va au jour le jour, a mentionné le responsable des sports à l’ÉSSJ, Donald Audet, mardi, lorsque joint par LE COURRIER. On nous a recommandé de continuer à pratiquer comme s’il allait y avoir des matchs [durant la fin de semaine]. On va voir s’il y a un changement dans les prochains jours. […] S’il n’y a pas de changement, il n’y aura pas de matchs. »

Malgré le contexte actuel, l’ÉSSJ dit travailler « très fort pour que les jeunes fassent du sport » cette année. « On essaie qu’ils aient une saison, même si ce sont juste des matchs hors-concours. On veut les faire jouer », a martelé M. Audet.

Bien que plusieurs écoles rapportent des cas de COVID-19 et ne peuvent donc pas jouer les matchs prévus au calendrier, le RSEQ Montérégie n’avait pas statué, mercredi matin, sur l’avenir de la saison de football, dont le coup d’envoi doit toujours être donné vendredi. On gardait espoir qu’une ouverture du gouvernement permette aux sports scolaires – comme c’est le cas au civil – de jouer s’il n’y a pas de cas parmi les équipes. Pour les matchs qui ne pourront avoir lieu, la ligue scolaire tentera de les reporter, dans la mesure du possible, mais on voit déjà bien la complexité du casse-tête qui se dresse devant elle.

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