L’endroit a été accessible du vendredi 3 février à 21 h au samedi 4 février à 7 h ainsi que de 10 h à 16 h, grâce à une entente entre le Centre d’intervention jeunesse des Maskoutains (CIJM) et la Ville de Saint-Hyacinthe. Ce service a été apprécié et utilisé pendant toute cette période.
Samedi, il s’agissait d’une mesure mise en place par la cellule de crise des deux instances, car la ressource le Coin de rue, située dans l’immeuble Le Concorde au 120, avenue de la Concorde Nord, où le CIJM offre ses services, n’est pas ouvert le jour la fin de semaine. Pour ce qui est de la nuit, il s’agit d’un nouveau service offert aux personnes en situation d’itinérance depuis le 30 janvier et qui le sera jusqu’en avril.
Ce sont une vingtaine de personnes qui peuvent venir se réchauffer dans ce lieu d’appoint pendant la nuit et y entrer et en sortir tant qu’elles le veulent. Cela correspond aux besoins de certaines personnes en situation d’itinérance qui n’arrivent pas à tolérer d’être encadrés par une certaine structure ou d’interagir avec les autres, selon la directrice du CIJM, Josianne Daigle. Il ne s’agit pas d’un local aménagé pour de l’hébergement, car cela exige des autorisations spéciales, mais des tables, des chaises, une salle de bain, du café et des collations sont mis à la disposition des personnes qui s’y présentent. Les intervenants ont aussi le matériel nécessaire pour s’assurer que leur état de santé général est bon.
Auparavant, le CIJM disposait seulement de six places pour de l’hébergement d’urgence au Coin de rue disponibles de 16 h à 8 h la semaine, soit pour prendre le relais du centre de jour, situé au même endroit, ainsi que de 20 h à 8 h la fin de semaine.
Le centre de jour est ouvert de 9 h à 15 h 30 la semaine et est dédié aux démarches pour que les personnes en situation d’itinérance puissent reprendre leur vie en main, par exemple pour la recherche d’un logement et d’un emploi. Toutefois, il est aussi possible de venir s’y réchauffer l’hiver.
« Il y a eu beaucoup d’avancées dans les dernières années en lien avec les personnes en situation d’itinérance. Il y a eu un changement de cap au conseil municipal. C’est un grand pas, car nous n’avions rien de permanent il y a quelques années et les services étaient juste de nuit. Là, le service est complet et la halte-chaleur est un beau complément. Pour une petite municipalité, nous sommes bien pourvus », a déclaré, satisfaite, la directrice du CIJM.
Outre la halte-chaleur, des intervenants se sont promenés dans les rues pour s’assurer que tout se passait bien pour les personnes en situation d’itinérance. Ils avaient d’ailleurs distribué des bottes et autres vêtements chauds ainsi que des cartes-cadeaux pour des cafés avant l’arrivée du grand froid.
Les commerces ont aussi été invités à être compatissants en tolérant le flânage, puis la Sûreté du Québec et l’hôpital ont reçu les indications quant à l’emplacement de la halte-chaleur. D’ailleurs, si la population craint pour la santé d’une personne en situation d’itinérance, elle peut contacter la Sûreté du Québec tout au long de l’hiver ou se référer au Coin de rue.
