Une entente de principe avait été conclue le 29 janvier et présentée aux membres de l’Association des pompiers de Saint- Hyacinthe le 16 février. « C’est satisfaisant pour nous. On est conscients qu’il y a encore du travail à faire sur plein de dossiers, mais si on est capables de parler avec l’employeur pour régler des dossiers au fur et à mesure, c’est positif. D’un côté comme de l’autre, la discussion est ouverte », affirme le président du syndicat, Simon Laflamme.

Parmi les gains, les pompiers obtiendront une augmentation salariale de 27 % répartie sur sept ans. Ils ont aussi obtenu la mise en place d’un fonds de pension agréé collectif, dont les prestations seront à la même hauteur que celles des cols bleus et des cols blancs. La Ville s’est aussi engagée à consulter davantage le syndicat dans ses prises de décisions.

La convention collective s’étendra sur sept ans, en incluant les trois années rétroactives. La dernière convention collective était arrivée à échéance le 1er janvier 2020. La nouvelle entente se terminera donc le 31 décembre 2026 et fera l’objet d’une résolution à la prochaine séance du conseil municipal. La signature officielle de la convention se fera le 7 mars.

Le maire de Saint-Hyacinthe, André Beauregard, mentionne être très satisfait du dénouement. Il remercie d’ailleurs le syndicat d’avoir accepté de revenir à la table des négociations en 2023. « Ç’a pris quatre rencontres et ça s’est conclu. On est très satisfaits du travail des pompiers. On peut maintenant regarder devant. C’est une entente gagnante-gagnante. »

Retour de spécialités?

La convention collective inclut maintenant une bonification financière visant à inciter des pompiers à s’impliquer dans les spécialités, mentionne M. Laflamme. Depuis novembre, la Ville avait été obligée de mettre en suspens la spécialité Hazmat puisque les pompiers la délaissaient de plus en plus. Au moment de l’entrevue avec M. Laflamme, seulement deux pompiers étaient membres de la spécialité, alors qu’il en faut 15 pour être opérationnelle. En cas de sinistre impliquant des matières dangereuses, la Ville peut faire appel aux services de sécurité incendie de Sorel-Tracy, de Granby et de Drummondville.

Bien qu’elle soit toujours en vigueur, la spécialité de sauvetage nautique et sur glace ne tient qu’à un fil. L’idéal est de regrouper 20 pompiers membres de cette spécialité, mais on en compte moins d’une dizaine à l’heure actuelle, selon le président du syndicat.

« Il y a maintenant une bonification financière dans la nouvelle convention collective pour inciter les pompiers à s’impliquer. On va voir dans les prochaines semaines si cela porte fruit. Je suis convaincu qu’il va y en avoir quelques-uns qui vont remettre leur nom », poursuit le président du syndicat.

La Ville a commencé à réduire sa liste de spécialités il y a deux ans. Le couperet était tombé sur la spécialité de sauvetage en hauteur et espace clos en décembre 2021. Cette décision est toutefois définitive, soutient M. Laflamme.

La possibilité de transformer des postes à temps partiel en des postes à temps plein sera analysée par un comité de travail. Pour le moment, rien ne change : tous les pompiers demeurent à temps partiel. « Ça fait des années qu’on entend. On le prend donc avec un grain de sel, mais c’est quand même positif dans l’ensemble », commente Simon Laflamme.