« C’est une bonne nouvelle. On est contents que les gens s’impliquent. L’incitatif financier, c’est sûrement ce qui a permis de revirer la situation de bord. Il y a eu aussi quelques ajustements pour la formation, ce qui va aider grandement avec les horaires de travail », affirme le président de l’Association des pompiers et pompières de la Ville de Saint-Hyacinthe, Simon Laflamme.

La Ville de Saint-Hyacinthe et le syndicat ont signé la convention collective le 7 mars. Cette nouvelle entente couvrira de 2020 à 2026. La convention collective prévoit une bonification salariale pour les membres des équipes spécialisées et une mesure visant à assurer la pérennité de leur engagement dans ces fonctions.

Les pompiers étaient invités à inscrire leur nom pour l’une des spécialités jusqu’au 15 mars. Une quinzaine de personnes se sont inscrites pour la spécialité Hazmat et une dizaine de personnes se sont ajoutées à la spécialité sauvetage nautique et sur glace.

Le maire de Saint-Hyacinthe, André Beauregard, se réjouit de cette nouvelle. « Je m’attendais à ce que les pompiers reviennent dans les spécialités avec une convention collective. C’est une excellente nouvelle. L’important, c’est que nos pompiers s’impliquent. »

L’automne dernier, le Service de sécurité incendie de la Ville de Saint-Hyacinthe comptait cinq techniciens Hazmat, alors que le service en demande 15 pour être opérationnel. Cette équipe est spécialisée dans les interventions en matières dangereuses. En novembre, la Ville avait été obligée de mettre en suspens cette spécialité puisque les pompiers la délaissaient de plus en plus. En cas de sinistre, la Ville peut faire appel aux services de sécurité incendie de Sorel-Tracy, de Granby et de Drummondville. Des ententes d’entraide et de réciprocité étaient déjà conclues avec ces organisations. La spécialité de sauvetage nautique et sur glace a été maintenue même s’il manquait plus de la moitié des pompiers nécessaires pour être opérationnelle.

M. Laflamme espère un retour à la normale en mai. Le maire, de son côté, n’est pas prêt à fixer une date. Les pompiers ont déjà participé à des activités d’intégration et de formation dans les dernières semaines.

Signature de la convention collective

Autres faits saillants de la nouvelle convention collective, les pompiers pourront compter sur une indexation salariale de 27 % répartie sur sept ans. La nouvelle convention collective abolit un échelon salarial et offre une bonification des contributions des employés et de l’employeur au REER collectif.

Afin de réduire le temps de réponse lors des interventions d’urgence, la distance maximale séparant le lieu de résidence des futurs pompiers de la caserne a été fixée à 25 km.

« Nous savions qu’un décalage salarial existait chez nos pompiers et s’amplifiait depuis l’échéance de la dernière convention. C’est dans cet esprit et grâce à de franches discussions à la table de négociations que les parties ont réussi à trouver une formule gagnant-gagnant offrant équité et reconnaissance aux pompiers, tout en réglant en même temps plusieurs enjeux liés à l’organisation du travail. […] Au-delà de tous ces ajustements, le plus important, c’est que nous obtenons de part et d’autre un climat de travail agréable et propice à la collaboration avec les pompiers pour les prochaines années », conclut André Beauregard.