Ce sont les deux copropriétaires du restaurant St-Hubert voisin, soient Steve Deslauriers et Bernard Labbé, qui viennent d’en faire l’acquisition au coût de 1 475 000 $, au terme d’une transaction chaudement disputée.
Selon nos informations, il y avait beaucoup d’intérêt pour cet immeuble vacant situé dans un secteur stratégique de la rue Johnson, où pourraient bientôt être construits le centre des congrès municipal et l’hôtel de luxe de Beauward.
L’endroit suscitait la convoitise de la propriétaire des franchises locales de Tim Hortons, en vue de la relocalisation du commerce situé à proximité, tout juste derrière la pharmacie Pharmaprix. Les propriétaires du St-Hubert auraient usé d’un droit de premier refus afin d’empêcher une transaction imminente favorisant Tim Hortons.
Rejoint par LE COURRIER, M. Deslauriers a confirmé avoir usé d’un droit de premier refus obtenu auprès du propriétaire de l’immeuble abritant le Pizza Hut lors d’une précédente tentative pour en faire l’acquisition. « Quand nous avons acquis le St-Hubert de l’ancien propriétaire [le Groupe Beauregard] il y a deux ans, nous avions déjà démontré notre intérêt à acheter la bâtisse voisine et négocié un droit de refus. Quand un acheteur sérieux s’est finalement pointé, nous avons décidé d’exercer notre droit, même si nous n’avions rien contre la venue d’un Tim Hortons. C’est juste que nous avons d’autres projets qui n’ont rien à voir avec la restauration. Il est encore un peu tôt pour en parler, mais ce que l’on peut dire c’est que la vocation devrait changer. »
Il faut dire que les relations sont assez étroites entre le Groupe Beauregard et les actuels propriétaires. Ces derniers ont acquis la franchise St-Hubert de la famille Beauregard en septembre 2013. L’actuelle transaction coule donc de source.
Même s’il se montre peu bavard quant à ses intentions, Steve Deslauriers mentionne qu’il ne prévoit pas se lancer dans une démolition complète du Pizza Hut.
On croit comprendre que les nouveaux propriétaires vont plutôt prendre le temps de bien évaluer leurs options et sans doute attendre de voir si le projet de centre de congrès et d’hôtel de luxe se mettra en branle selon l’échéancier prévu.
Pour cela, il faudra que l’opposition au règlement d’emprunt nécessaire à sa réalisation ne soit pas suffisante pour faire obstacle au projet à l’étape du registre.
Si le tout va de l’avant, leur récent investissement pourrait donc s’apprécier rapidement, même si le coût d’acquisition du Pizza Hut peut paraître élevé pour l’instant.
Selon le service d’évaluation de la Ville de Saint-Hyacinthe, la valeur du terrain aurait été de 355 200 $ et celle du bâtiment de 561 500 $, pour une valeur totale de 916 700 $, au rôle triennal qui entrera en vigueur le 1er janvier 2016.