13 août 2015 - 00:00
Perturbations au rodéo de l’Expo agricole
Les rodéos devraient-ils être abolis?
Par: Maxime Prévost Durand
L’opinion des médecins vétérinaires du Québec à l’égard des rodéos est plutôt mitigée selon le constat du président de l’OMVQ, Dr Joël Bergeron. Photo Facebook Expo de Saint-Hyacinthe

L’opinion des médecins vétérinaires du Québec à l’égard des rodéos est plutôt mitigée selon le constat du président de l’OMVQ, Dr Joël Bergeron. Photo Facebook Expo de Saint-Hyacinthe

L’opinion des médecins vétérinaires du Québec à l’égard des rodéos est plutôt mitigée selon le constat du président de l’OMVQ, Dr Joël Bergeron. Photo Facebook Expo de Saint-Hyacinthe

L’opinion des médecins vétérinaires du Québec à l’égard des rodéos est plutôt mitigée selon le constat du président de l’OMVQ, Dr Joël Bergeron. Photo Facebook Expo de Saint-Hyacinthe

Les perturbations survenues dans le cadre du rodéo de l'Expo agricole de Saint-Hyacinthe ont relancé le débat quant à la tenue de ce genre d'événement, où des animaux sont utilisés dans un but de divertissement. Les rodéos devraient-ils être abolis, tel que l'ont réclamé les manifestants?

Chez les médecins vétérinaires, il semblerait que les opinions divergent. C’est d’ailleurs le constat qu’en tire le président du conseil d’administration de l’Ordre des médecins vétérinaires du Québec (OMVQ), Dr Joël Bergeron.

« Pour l’utilisation récréative des animaux, telle qu’une randonnée équestre par exemple, il y a une forte acceptation parmi nos membres. Par contre, lorsqu’il est question du divertissement, c’est plus mitigé. C’est presque moitié-moitié », a-t-il indiqué en entrevue au COURRIER.

L’OMVQ doit d’ailleurs dévoiler au cours des prochains jours sa position officielle sur la question. Ses membres ont voté au cours des dernières semaines afin de déterminer s’il est approprié d’utiliser les animaux dans le cadre d’activités de divertissement.

S’il reconnaît qu’il est « impossible d’éviter un stress » lors des rodéos et qu’il y a « certains dangers, comme dans toute sorte de compétitions avec des animaux », Dr Bergeron ne croit pas que l’on en soit rendu à interdir les rodéos.

« On doit faire un travail pour améliorer la santé et le bien-être des animaux, c’est ce qu’on vise, mais est-ce qu’on en est à bannir simplement les rodéos? Je ne crois pas qu’on soit rendu à cette étape-là. »

L’Association canadienne des médecins vétérinaires avait déjà pris position sur la question en 2010, acceptant « l’utilisation des animaux dans le cadre des spectacles et des loisirs seulement lorsque les besoins physiques, sociaux et comportementaux des animaux sont satisfaits. » Elle s’oppose toutefois « aux activités, aux concours et aux épreuves qui présentent une probabilité élevée de blessures, de détresse ou de maladies. »

La SPCA condamne la pratique

Pour sa part, la SPCA de Montréal s’oppose avec fermeté à la pratique des rodéos, notamment, et à l’utilisation des animaux à des fins de divertissement.

« La SPCA condamne l’utilisation de tout type d’animaux dans un but de divertissement et dans un contexte qui peut compromettre la santé et le bien-être des animaux », a indiqué la coordonnatrice aux relations de presse, Anita Kapuscinska, en référence à la position officielle prise par l’organisation.

Rappelons qu’une manifestation, menée par le groupe d’activistes « Terriens », a éclaté au coeur du rodéo de l’Expo de Saint-Hyacinthe le 1er août. Un homme est monté dans une plate-forme en haut d’un lampadaire avec une banderole où l’on pouvait lire « Abolissons les rodéos », pendant que deux personnes se menottaient à une clôture du manège où se déroulait la compétition.

Le groupe d’activistes prévoit une autre manifestation dans le cadre du rodéo de Sorel-Tracy, qui se tiendra le 21 août.

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