Elle rejette sur le ministère des Transports du Québec (MTQ), propriétaire de la structure maintenant jugée dangereuse, l’entière responsabilité des conséquences financières de la fermeture du pont, décrétée d’urgence par le MTQ le 2 octobre.
« On souhaite que le MTQ assume à 100 % le coût des mesures d’atténuation », a indiqué le directeur général de la Ville de Saint-Hyacinthe, Louis Bilodeau, au point de presse qui a suivi la séance du conseil de lundi.
« Durant la période de limitation de charge qu’on a vécue, c’est le Ministère qui a payé pour la surveillance aux extrémités du pont. Ce devrait être la même chose avec les signaleurs », a ajouté le maire de Saint-Hyacinthe, Claude Corbeil.
Depuis le 2 octobre donc, la Ville est facturée pour les services d’urgence que lui rend une entreprise spécialisée en signalisation routière. Cette facture va s’allonger jour après jour au moins jusqu’en décembre 2016, moment prévu de l’ouverture du nouveau pont Bouchard, menant au centre-ville sur le tracé des routes 116 et 137.
En prévision des mois difficiles à venir dans la circulation, la Ville a procédé tout récemment à un appel d’offres pour répondre à ses besoins en matière de signalisation routière au cours de la prochaine année. Elle a reçu six propositions de firmes spécialisées, dont les prix s’échelonnent de 951 993 $ à 1 379 700 $. Après l’ouverture des soumissions, la directrice des communications à la Ville, Brigitte Massé, a indiqué que la Ville voulait constituer une banque d’heures en signalisation. « Ce sera selon les besoins, il n’y aura aucune heure de garantie », a-t-elle précisé.
Le conseil municipal aurait pu accorder le contrat à sa séance du 2 novembre. Mais M. Bilodeau a indiqué que la Ville, avant de poser ce geste, veut terminer la discussion en cours avec le MTQ au sujet de la signalisation et s’assurer que tout ce qu’elle devra dépenser en cette matière à cause du pont Bouchard lui sera remboursé.