Le 18 août, elles ont publié un avis de licenciement collectif pour 96 employés auprès du ministère du Travail dans lequel elles évoquent la fermeture de leur couvent. La date de licenciement a été fixée au 22 octobre.
Toutefois, selon Sœur Édith Lavoie, ce ne sera pas la totalité des employés qui sera remerciée à cette date. Des licenciements pourraient avoir lieu dans les semaines suivantes. Elle a mentionné que les Sœurs étaient tenues de publier un tel avis en raison de la possibilité du renvoi de 10 employés et plus prochainement. Elle croit toutefois que ce total de licenciements pourrait se réaliser plutôt sur une période de deux mois suivant le 22 octobre. Elle pense avoir une meilleure idée dans les prochaines semaines à la suite d’une rencontre à l’interne.
Sœur Lavoie indique que le déménagement de la centaine de sœurs n’a pas encore débuté et que des consultations sont encore en cours. La fermeture complète de l’institution est prévue d’ici deux ans à deux ans et demi.
Pour sa part, Louise Meunier, la représentante syndicale des employés rattachés aux Sœurs de la Présentation de Marie au sein du Syndicat national catholique des employés des institutions religieuses affilié à la Confédération des syndicats nationaux (CSN), soutient que les sœurs ont commencé à visiter des résidences pour personnes âgées. Elle compte demander une rencontre de mise à jour du dossier prochainement.
Elle croit que des congédiements pourraient débuter d’ici Noël, mais elle ne sait pas combien. Elle s’attend à ce que les Sœurs commencent par ne plus faire affaire avec les agences pour le personnel soignant. Elles y ont recours particulièrement durant les vacances d’été, a-t-elle observé. Les agences servent aussi à contrer la pénurie de personnel, les départs volontaires survenant en raison de la dure réalité de la profession et, plus récemment, en raison de la fermeture éventuelle du couvent.
Parmi le personnel qui ne provient pas des agences, on compte environ cinq infirmières non syndiquées. Les préposées aux bénéficiaires, comme Mme Meunier, sont environ une quarantaine et les infirmières auxiliaires sont 16. À cela s’ajoutent le personnel de la cuisine, de la buanderie et du secrétariat et les hommes d’entretien. Tous ces gens sont syndiqués.
Selon la représentante syndicale, ce sont les personnes travaillant dans les deux infirmeries auprès de la quarantaine de sœurs non autonomes sur une centaine, soit environ 24 employés, qui risquent de perdre leur emploi en premier. Toutefois, l’ancienneté pourrait retarder certains licenciements. Dans son cas, avec 17 ans d’ancienneté, elle croit qu’il lui reste encore un an. Si son poste devait être aboli, elle pourrait prendre celui d’une employée qui travaille sur place depuis moins longtemps.
Nouvelle convention collective
Afin d’assurer un départ en douceur aux employés ayant plus d’années d’ancienneté, allant jusqu’à 40, la convention collective échue depuis décembre 2022 a été reconduite en juin.
Elle prévoit une indemnité de départ pour tous les employés d’une semaine de salaire par année d’ancienneté jusqu’à concurrence de 15 ans. De plus, le salaire a été bonifié de 7 % rétroactivement au 1er janvier 2023 afin d’être plus concurrentiel avec celui des hôpitaux et ainsi assurer la rétention du personnel dans le contexte de fermeture.
