Les fils de Messmer n’ont jamais rêvé de suivre la même voie que leur père, au contraire. Cédérick avait déjà choisi de faire carrière dans la vente automobile dans son propre commerce de Saint-Liboire, tandis qu’Antoine continuait d’explorer les avenues qui s’offraient à lui en poursuivant ses études à Saint-Hyacinthe.« Ça nous est tombé en pleine face parce que tout nous ramenait toujours à l’hypnose », a lancé Antoine. Ce n’est pas surprenant qu’ils aient changé d’idée puisqu’ils ont grandi dans les salles de spectacle où se produisait Messmer, entre le Québec et l’Europe. Les deux Maskoutains ont même suivi leur paternel en tournée pendant cinq ans en tant qu’assistants, ce qui leur aura permis de voir les coulisses du métier et de découvrir qu’ils avaient eux aussi les capacités d’hypnotiser.
Ne leur dites cependant pas que l’hypnose est un don, ils n’y croient pas. C’est avant tout un art qui s’apprend et, bien sûr, un héritage de leur père. « C’est vrai qu’on a appris facilement en faisant de l’observation, mais il y a une partie d’enseignement qu’on doit à notre père. Il nous a conseillé énormément, il nous a toujours encouragé et, encore aujourd’hui, il continue de nous aider sans cesse », ont souligné les jeunes hypnotiseurs en entrevue.
Depuis que le projet est né, il y a un peu plus d’un an, Les Somnifrères ont déjà présenté leur spectacle un peu plus de 70 fois à travers le Québec. La réponse du public étant très positive, ils ont une centaine de représentations à l’agenda pour la prochaine année. Les hypnotiseurs envisagent d’ailleurs de faire rayonner leur projet à l’international, en commençant par conquérir les États-Unis et l’Europe.« On en veut encore plus! On aime tellement ce mode de vie qu’on pourrait faire des spectacles7 jours sur 7 », s’est enthousiasmé Antoine. De son côté, Cédérick est allé d’un ton plus convaincu. « Ça va arriver plus vite que tu le crois, t’en fais pas! », a-t-il renchéri.
Une formule humoristique
Les Somnifrères ont conservé la recette à succès de Messmer, avec une formule en duo et encore plus d’humour. Chaque soir, ils effectuent un test de réceptivité, puis invitent ensuite quelques-uns des spectateurs les plus réceptifs à monter sur la scène et leur font vivre un éventail de péripéties toutes plus drôles les unes que les autres pour divertir le public.
« Ce n’est pas toujours le cas dans dans notre vie de tous les jours, mais on a une complicité incroyable sur scène! En étant en duo, on peut se permettre de faire des numéros auxquels le public ne s’attend pas. Même entre nous, on se surprend et on se taquine tout le temps », a souri Cédérick.Les Somnifrères seront sur la route tout l’automne pour une vingtaine de spectacles. Aucun arrêt n’est encore prévu à Saint-Hyacinthe, mais ça ne saurait tarder. Pour plus d’informations sur les dates de spectacles, visitez le www.somnifreres.com.