Au dernier congrès du NPD fédéral, les caméras ont capté la réaction de Thomas Mulcair alors qu’il recevait une magistrale claque au visage gracieuseté de la part de ses militants de l’Ouest qui s’étaient déplacés en grand nombre pour lui signifier : on t’aime pu! Ouch.
J’ai pensé à l’homme derrière la cravate qui venait d’avaler en direct les 5 étapes du deuil et j’ai eu un brin de compassion pour lui. Pas longtemps, mais quand même. Puis, j’ai pensé à notre députée fédérale, Brigitte Sansoucy. Car en fait, c’est le Québec qui vient d’en manger toute une. La veille du vote fatidique, l’Albertaine Rachel Notley avait rabattu la meute autour de la question qui tue le chef : le pétrole.
Et l’Ouest a répondu : drill, baby drill! Tant pis pour la décarbonisation de l’économie, tant pis pour l’opposition québécoise au pipeline et tant pis pour le plus élémentaire bon sens. Après le refus de la Colombie-Britannique et des États-Unis pour le pétrole de l’Ouest, le Québec est la dernière option. Et il est maintenant isolé au fédéral avec trois grands partis qui seront promoteurs de l’or noir, priorité de l’agenda canadien.
Comment réagiront maintenant les partisans du NPD? Pourra-t-il maintenir ses appuis au Québec, toujours opposé au passage du pétrole bitumineux sur son territoire, maintenant que l’Ouest est aux commandes? Nous sommes à l’aube d’une furieuse bataille à finir, une autre me direz-vous, entre le Québec et le ROC et les rangs sont en train de se former. Pas vraiment en notre faveur, oserais-je avancer.
Des rumeurs envoient maintenant Mulcair poursuivre sa carrière politique à la tête d’un NPD Québec. Après avoir tâté de la politique municipale et fédérale, Brigitte Sansoucy suivra-t-elle son ex-chef au provincial pour compléter un tour du chapeau?