25 juin 2015 - 00:00
Les syndiqués manifestent devant la résidence du président de la CSSH
Par: Jennifer Blanchette | Initiative de journalisme local | Le Courrier
Les employés de soutien ont manifesté devant la résidence du président de la CSSH.  Photo courtoisie

Les employés de soutien ont manifesté devant la résidence du président de la CSSH. Photo courtoisie

Les employés de soutien ont manifesté devant la résidence du président de la CSSH.  Photo courtoisie

Les employés de soutien ont manifesté devant la résidence du président de la CSSH. Photo courtoisie

Une centaine d'employés de soutien de la Commission scolaire de Saint-Hyacinthe (CSSH) ont manifesté devant la résidence de Richard Flibotte, président de la CSSH, le 13 juin en matinée. Les syndiqués voulaient dénoncer les offres patronales déposées dans le cadre du renouvellement de leur convention collective.

Le lieu de la manifestation avait été gardé secret jusqu’à cette date, où les employés ont été invités à prendre un autobus au départ de Saint-Thomas-d’Aquin vers leur destination alors inconnue.

« Les enseignants sont allés manifester au conseil des commissaires, mais notre syndicat veut mettre en place des moyens de pression créatifs et inventifs. Alors nous sommes allés rappeler à M. Flibotte, qui a dit approuver les offres du gouvernement, que les employés de soutien sont ses voisins au sein de la commission scolaire », a expliqué Gilles St-Pierre, directeur du syndicat des employés de soutien de la CSSH, affilié au SCFP section locale 3259.

Il affirme que la manifestation s’est déroulée pacifiquement, malgré l’arrivée des policiers 30 minutes après le début du rassemblement. Les manifestants n’ont pas eu de contact avec Richard Flibotte.

Intrusion à la vie privée

Le président de la CSSH était à son domicile ce matin-là et a dénoncé le lieu choisi par le syndicat pour mener son action.

« Je pense qu’on peut manifester sans problème, mais il y a un endroit pour le faire. Dans ce cas-ci, c’était intrusif, c’était ma vie privée. Les syndiqués souhaitaient faire pression sur moi, mais le président, il est à la commission scolaire. Qu’ils viennent à mon bureau ou au conseil des commissaires plutôt que de prendre en otage des gens qui n’ont rien à voir avec les négociations », a-t-il réagi.

Certains manifestants ont également empiété sur le terrain de M. Flibotte afin d’y planter des drapeaux, un geste qui « dépasse les limites », selon lui.

La CSSH a d’ailleurs envoyé une mise en demeure au syndicat des employés de soutien la semaine dernière afin d’aviser les membres de ne pas retourner manifester au domicile de dirigeants ou élus scolaires.

13,5 % sur 3 ans

Gilles St-Pierre indique que ses membres sont « complètement en désaccord » avec les propositions de Québec. Au niveau salarial, le gouvernement offre une augmentation de 3 % sur 5 ans, alors que le syndicat réclame 13,5 % sur 3 ans.

Les membres dénoncent également l’extension des échelons salariaux, le recul sur la notion d’ancienneté ainsi que la fin des ententes locales qui devraient être renégociées à chaque convention collective.

« On ne comprend pas. Avec toutes les coupures, c’est certain qu’il y a aura des impacts sur les élèves. M. Flibotte a été élu pour rendre les services aux élèves et je ne vois pas comment il pourra le faire », a lancé M. St-Pierre.

La convention collective des employés de soutien est échue depuis le 31 mars 2015.

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