Ils manifestaient déjà il y a plus d’un an pour réclamer une meilleure rémunération. Face à des pourparlers « laborieux », la patience des travailleurs a atteint ses limites, selon le conseiller syndical Simon Christin. « On a déposé les offres en mars et on n’a pas eu de retour. Maintenant, on veut que ça avance », a-t-il exprimé pour résumer la position de ses membres. La grève pourrait être déclenchée d’ici deux semaines, a-t-il précisé, mais des négociations avec l’employeur sont prévues aujourd’hui même [jeudi].
La section locale du Syndicat québécois des employées et employés de service (SQEES), affilié à la FTQ, regroupe une cinquantaine de travailleurs dans cette résidence; des préposés aux bénéficiaires, des infirmières auxiliaires, des préposés à l’entretien, des préposés au service aux tables, des plongeurs et d’autres. Leurs conditions de travail n’ont rien à voir avec le réseau public, soutient Simon Christin. « Il y a un énorme rattrapage salarial à faire. La rémunération ici frôle le salaire minimum [11,25 $/h]. C’est loin de ce qu’ils méritent », a-t-il commenté. Leur convention collective est échue depuis le 11 mars 2016.
La mobilisation des travailleurs de la résidence Ste-Marthe s’inscrit dans la campagne syndicale nationale qui vise à faire passer le salaire minimum au Québec à 15 $ de l’heure. D’autres grèves ont eu lieu dans des résidences privées pour personnes âgées dans la dernière année, dont une trentaine simultanément cet été. Des membres du SQEES avaient d’ailleurs occupé les bureaux montréalais du groupe Chartwell le 29 juin afin d’activer les négociations dans huit autres résidences du groupe qui étaient en grève.
Dans ce secteur, les débrayages sont encadrés par la Loi sur les services essentiels.