Le travail est déjà entamé pour le syndicat et les nouveaux membres qui ont déposé une requête en accréditation le 1er mai. Cette dernière a d’ailleurs été approuvée par le Tribunal administratif du travail (TAT) au mois de juin. D’ici les prochaines semaines, les syndiqués devront former un comité de négociation et formuler un cahier de demande qui sera par la suite présenté à l’employeur. Comme pour plusieurs salariés, l’idée de se syndiquer vient de cette volonté d’améliorer les conditions de travail des employés. Rappelons que la majorité des salariés sont des femmes occupant des postes d’infirmières, de préposées aux bénéficiaires et de cuisinières afin de subvenir aux besoins des membres de deux congrégations religieuses de Saint-Hyacinthe.
Jointe par LE COURRIER, la représentante nationale des TUAC, Roxane Larouche, a tenu brièvement à préciser les intentions de ces nouveaux membres qui sont principalement d’assurer la sécurité d’emploi au sein de l’équipe, dont le travail est appelé à évoluer dans le futur. « Il ne faut pas se le cacher. La clientèle pourrait venir à changer au fil des années si la situation n’évolue pas auprès des congrégations. De l’autre côté, la population est vieillissante et les besoins auprès du personnel de la santé sont réels. Il faut juste offrir un endroit où ces travailleuses se sentent bien et puissent faire carrière », affirme-t-elle.
De son côté, la société mère des Jardins d’Aurélie, Groupe Santé Sedna, tient à rassurer le personnel quant à la pérennité de cet établissement. « Je ne pense pas que la sécurité d’emploi dans les résidences pour aînés et le domaine de la santé soit présentement un problème. Notre défi est de recruter suffisamment et non de couper des postes », explique Nadine Lapierre, directrice principale aux ressources humaines et aux communications pour le Groupe Santé Sedna.
Gagner en popularité
La syndicalisation de la résidence de la rue Dessaulles ne serait pas un cas isolé, selon Roxane Larouche, qui constate un regain de popularité des mouvements syndicaux depuis les derniers mois.
« La pénurie de main-d’œuvre est un fléau pour tous les secteurs. C’est le temps idéal pour un travailleur de négocier ses conditions de travail puisque le personnel se fait rare », mentionne la représentante nationale.
Cette dernière tient à rappeler que plusieurs conventions collectives dans le domaine de la transformation alimentaire et manufacturière ont été rouvertes en début d’année afin de bonifier le salaire des employés. Ce fut le cas, entre autres, pour les travailleurs de l’usine Olymel de Saint-Hyacinthe qui ont prolongé la convention collective tout en bonifiant de 4,13 $ à 10,38 $ l’heure le taux horaire des nouveaux employés en fonction de la classification de chacun.