Depuis l’été dernier, les parties syndicale et patronale négociaient le renouvellement de la convention collective qui était échue depuis la fin juin 2014.
Mi-mai, un barbecue avait été organisé durant une journée sur l’espace de stationnement de l’usine pour permettre aux employés d’exprimer leur mécontement. Cette initiative avait fortement déplu à la direction. Une activité similaire s’était tenue dernièrement.
La semaine dernière, les employés syndiqués réunis en assemblée générale ont accepté la dernière proposition patronale dans une proportion de 83 %.
« L’employeur a fait beaucoup de concessions et le syndicat est satisfait du résultat obtenu. Nous sommes allés chercher beaucoup de choses qui traînaient depuis des années », a indiqué en entrevue au COURRIER, Roland Piché, président du Syndicat (CSN) des salariés de Barry Callebaut Canada.
En raison d’une augmentation de la cadence de travail, les représentants syndicaux réclamaient une hausse salariale de l’ordre de 5 % par année.
Finalement, l’employeur a accordé une bonification annuelle de 2,5 %. Visiblement consciente de l’augmentation du rythme de travail, la direction de l’usine va consentir des primes aux employés affectés au moulage du chocolat qui englobe une centaine de travailleurs sur un total de 375 employés syndiqués.
« Pour chaque heure supplémentaire effectuée, une prime fixée à 2 $ l’heure sera accordée. Pour que tout le monde puise faire des heures supplémentaires, une rotation du personnel sera mise en place », précise M. Piché.
Les techniciennes qui travaillent au laboratoire ont obtenu un rattrapage salarial majeur en obtenant une augmentation de 4 à 6 $ de l’heure.
Avec ce nouveau contrat de travail en poche, Roland Piché croit que les employés bénéficieront de meilleures conditions de travail dans un contexte de hausse de la production. Selon lui, la production hebdomadaire de chocolat est passée de 60 tonnes à 600 tonnes en l’espace de 15 ans.