Si le budget provincial retient toute l’attention aujourd’hui, celle-ci sera vite redirigée vers Ottawa par la suite puisque l’on devrait connaître mardi prochain les grandes lignes des nouveaux programmes d’infrastructures.
Plusieurs municipalités salivent déjà à l’idée de voir une manne fédérale s’abattre sur elles pour les aider à réaliser les projets qui dorment dans leurs cartons, faute de fonds suffisants. On a hâte de connaître les paramètres de ces nouveaux programmes pour savoir ce qui s’y qualifie ou pas.
Pourrions-nous y trouver le levier dont on a cruellement besoin pour assurer le prolongement du boulevard Casavant par exemple? Il faut l’espérer, car faute de subventions, c’est un projet qui sera repoussé aux calendes grecques. Nous ne sommes pas assez riches, collectivement, pour assumer dans un intervalle rapproché toutes les dépenses associées au centre de congrès, à la biométhanisation et à un tunnel. Mais Saint-Hyacinthe n’est pas la seule municipalité du Québec à reluquer les programmes d’infrastructures. Tout récemment, l’Union des municipalités du Québec (UMQ) chiffrait à 14 milliards de dollars (G$) la valeur des projets municipaux prêts à démarrer dans toutes les régions du Québec. Le hic, et il est d’importance, la cagnotte à partager ne serait que de 1,8 G$. Et encore là, l’argent disponible dort dans les coffres à Ottawa puisque Québec et Ottawa peinent à s’entendre sur les modalités. L’UMQ rappelle à juste titre que depuis 10 ans, les longues négociations entre le gouvernement du Québec et celui d’Ottawa pour la mise en oeuvre des programmes d’infrastructures ont toujours eu pour effet de retarder les investissements dans les municipalités.
Nous sommes d’avis qu’il est grand temps de rétablir le dialogue et d’accélérer la cadence des investissements. Nous n’avons pas les moyens de faire les frais d’une autre guerre de drapeaux. Avec des gouvernements libéraux à Québec et Ottawa, il n’y a vraiment pas de raison idéologique justifiant la mésentente et l’inaction.