Tout d’abord félicitations pour votre élection et bienvenue dans votre nouveau comté. Vous verrez, à certains égards c’est très semblable à votre Boucherville natal à la différence qu’il est beaucoup plus difficile de s’orienter ici.
Oui, notre urbanisme est assez confondant. C’est d’ailleurs la première chose qu’on dit à un nouvel arrivant : « Bouge pas, je vais aller te chercher! »Faudra y voir si jamais vous aviez le temps à travers tous vos dossiers. En fait, il n’y a que deux petits problèmes à Saint-Hyacinthe : y entrer et y circuler. Le reste, ça va.Et je ne pense pas qu’il s’agisse d’un problème de fluidité automobile, de lumières non synchronisées ou de rues pas assez larges. C’est plutôt notre vision qui est trop étroite. Tout est fait ici en fonction du char. Nous sommes une ville bâtie pour l’automobile. Et dites-moi pourquoi les villes-autofriendly sont toujours celles où il est le plus difficile de circuler? J’attendais à la queue leu leu dans les petits bouchons quotidiens et la cause me sautait aux yeux : nous sommes tous seuls dans nos chars, tout le monde, tout le temps. Le transport en commun est ici une vue de l’esprit. Trop facile de prendre l’auto à la place. Et on se retrouve donc des milliers à attendre devant les lumières les plus longues de l’univers. Faire la promotion sérieuse du transport en commun, ce n’est pas s’opposer à la culture du char… c’est leur permettre de mieux circuler.Je m’arrête ici, car tous les autres sujets dont je voudrais vous entretenir se retrouvent dans un grand thème : l’utilisation de nos terres agricoles, les pratiques agraires plus durables et moins polluantes, l’agriculture urbaine, la relève, l’innovation et… ben oui, encore et toujours la couleur et l’opacité de la rivière qui irrigue nos terres, traverse notre ville et qui pourrait avoir la capacité d’être notre fierté.