Dans sa déclinaison hybride, la Lexus ES est d’une douceur et d’une efficacité redoutable. Précisons tout de suite un détail : si vous recherchez un véhicule qui va vous donner le grand frisson, regardez ailleurs. La ES n’a rien d’excitant ni d’exaltant.
Ce n’est cependant pas pour cela qu’on se tourne vers elle. On mise d’abord sur son confort, son efficacité énergétique, sa légendaire fiabilité et sa qualité d’assemblage indéniable. Toutes des caractéristiques que l’on ne pourra jamais lui enlever.
Mon véhicule d’essai, la Lexus 300h, comptait sur une motorisation hybride pour se mouvoir. Elle jumelle donc un moteur 4 cylindres 2,5 litres à cycle Atkinson à une motorisation électrique et à une toute petite batterie de 1,6 kWh. Car il s’agit bien d’un hybride traditionnel, et non d’une version branchable. Il est donc hors de question de compter sur une autonomie purement électrique.
En revanche, la motorisation électrique vient donner un petit surplus de puissance quand on en a besoin. Le total n’est pas exceptionnel non plus. Tout au plus la combinaison des deux équivaut à 215 chevaux, entièrement transmis aux roues avant. En matière d’économie cependant, le résultat est exceptionnel. Une randonnée de plus de 500 kilomètres, majoritairement sur autoroute, a présenté une consommation de 5,6 litres aux 100 kilomètres.
Ça ne vous impressionne pas? Permettez-moi de vous rappeler que la ES n’a rien d’une voiture compacte. C’est plutôt une intermédiaire de grand format, offrant beaucoup de dégagement tant pour les occupants avant que pour les passagers arrière.
Le coffre n’est pas si spacieux, 391 litres, mais il est généralement suffisant pour tous les besoins. Ajoutez à cela un long capot qui s’étire jusqu’à la désormais calandre en sablier de Lexus et vous saurez de quoi il en retourne.
Confort intérieur
L’habitacle de cette ES est aussi un exemple de confort. Les sièges sont enveloppants, les matériaux sont de qualité et aucun défaut apparent d’assemblage n’est visible.
Il est vrai que la planche de bord est un tantinet vieillissante, mais elle conserve une ergonomie sans reproche ou presque et est facile à consulter. On peut regretter la présence de molettes logées derrière le volant pour contrôler les modes de conduite ou le contrôle de traction, mais sans plus.
Un bon mot, en revanche, pour le système d’infodivertissement appelé Lexus Interface qui réagit au quart de tour et intègre facilement et sans fil mon téléphone Android. Une plaque de recharge par induction, drôlement localisée il faut bien le dire, permet à votre téléphone de conserver toute sa charge.
Parlant de drôlement localisé, l’emplacement des molettes de sélection de mode de conduite et de désactivation du contrôle de traction est lui aussi discutable. Les deux sont logées de part et d’autre de la console du conducteur, au sommet de la planche de bord. En résumé, elles sont l’exemple même de la difficulté d’accès!
Ma version, Ultraluxe, était aussi dotée d’un système audio Mark Levinson et ses 17 haut-parleurs qui transformaient l’habitacle, hautement insonorisé, en véritable salle de concert. Et si vos passagers arrière veulent demeurer discrets sans se priver de la lumière du soleil, un vaste toit ouvrant est offert ainsi que des stores latéraux et arrière.
Non, la direction n’est pas exceptionnellement précise et le 0-100 km/h ne vous arrachera pas le toupet. Mais si vous êtes à la recherche d’un véhicule aux qualités routières indéniables, au confort remarquable et aux dimensions plus que satisfaisantes, la Lexus ES doit faire partie de votre liste.
D’autant que, malgré tous ses attributs, les versions de base sont relativement abordables pour une voiture de luxe, démarrant à 51 000 $ pour les versions à essence.