Les connaisseurs diront sans doute que Lexus dispose déjà de VUS grand format, ce qui est exact quand on regarde le GX et le LX. Mais contrairement aux autres, le TX (vous suivez toujours avec cet amoncellement de lettres?) est un véhicule monocoque et non assemblé sur un châssis inspiré d’une camionnette. Cela permet, notamment, un roulement plus doux même si les performances de travail sont moins importantes. On a aussi remanié la calandre pour mieux l’intégrer, ce qui confère au nouveau venu un aspect un peu différent.

Trois véritables rangées

Il est grand ce TX, très grand. Il fait plus de 5,1 mètres de longueur, presque 2 mètres de largeur et jusqu’à 1,8 mètre de hauteur. Son empattement est tout aussi impressionnant : 2,95 mètres. Ces dimensions semblent spectaculaires, mais la bonne nouvelle, c’est qu’elles se traduisent vraiment par un espace intérieur étonnant.

Les mauvaises langues vous diront que ma silhouette jadis svelte est le parfait outil pour vérifier l’accès et l’espace en troisième rangée. Ce que, avec tout mon professionnalisme, j’ai testé sans hésitation. Et, ô surprise, je ne m’y suis jamais senti à l’étroit.

Il est vrai que le chemin pour s’y rendre est toujours un peu étriqué. Il existe bien un système à un seul bouton qui fait avancer la deuxième rangée, mais il fait tout de même se faufiler dans un passage correct sans plus, dont la hauteur est cependant assez surprenante. Ce qui rend la sortie nettement moins gracieuse.

En revanche, j’ai passé de longues minutes assis sur l’une des deux places de la troisième rangée, et tout s’est déroulé dans le confort le plus complet. Si les sièges auraient avantage à être un peu moins durs, je dois tout de même dire que j’ai été impressionné du dégagement pour la tête et les jambes.

Sachez aussi que, malgré ma présence en troisième rangée, il aurait été possible de placer les valises des quatre journalistes que nous étions sans trop d’efforts. Lexus affirme que sept valises peuvent y prendre place, mais il faudrait alors des talents de joueur de Tetris que je ne possède pas.

Puissant et économique

Au-delà de l’abondance de confort (notamment un système audio Mark Levinson et de nombreux éléments de technologie incluant la reconnaissance faciale du conducteur pour lui permettre d’enregistrer ses préférences), ce sont les différentes motorisations qui donnent au TX sa raison d’être.

D’entrée de gamme, le TX 2024 350 propose un moteur turbocompressé 4 cylindres 2,4 litres développant 275 chevaux et 317 livres-pied de couple. Cette abondance laisse croire à un véhicule dynamique, mais il faut bien admettre qu’il nous laisse un peu sur notre faim.

Sur autoroute, le TX 350 prend aisément sa place, mais on le sent beaucoup plus engourdi sur les routes plus sinueuses. La boîte automatique 8 rapports et le rouage intégral de série font le travail, mais l’enthousiasme de la réponse, et du freinage notamment, laisse un peu à désirer. Notez tout de même que cela suffira à bien des amateurs.

Ma version préférée, c’est la TX 500h, une version hybride traditionnelle dont la puissance est moindre (271 chevaux), mais le couple plus élevé à 339 livres-pied. Et qui répond avec nettement moins de délai que la version de base. Cette version dispose aussi de l’Intégral Drive4, une version avancée proposée par Lexus.

Le TX 500 est, à mon sens, le mieux équilibré. Puissant sans l’être, homogène dans toutes ses réactions, il est clairement le plus intéressant des trois. Car il existe bien un troisième TX, le 550h+, un hybride branchable encore plus puissant et offrant une autonomie de 53 kilomètres en mode électrique. Il fera son apparition plus tard et son prix sera aussi dévoilé au moment de sa sortie, mais ses réactions ne valent pas, du moins après un court essai, l’investissement supplémentaire.

Car oui, il faut parler prix, le Lexus TX 2024 misant sur des tarifs allant de 68 750 $ pour la version la plus accessible, jusqu’à 90 200 $ pour le 500h. Et toujours aucun prix pour l’hybride branchable.

Le Lexus TX est impressionnant, doux et affiche un comportement sain et remarquable. Il s’adresse évidemment à une clientèle qui apprécie ce genre et qui dispose du budget et de l’espace pour l’apprécier. Mais avouons-le, le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il remplit ses promesses, à tous les niveaux.