9 septembre 2021 - 07:00
L’impressionnante Chevrolet Corvette Stingray convertible
Par: Marc Bouchard
Photo GM Canada

Photo GM Canada

Certaines voitures sont de véritables icônes. Que celui qui ne connaît pas le nom Corvette ou qui n’est pas capable de la reconnaître au premier coup d’œil me dise le contraire. Même si la Stingray actuelle (que l’on appelle C8 parce qu’elle est la 8e génération) affiche une allure totalement distincte, elle n’en demeure pas moins une Corvette. Une vraie.

Les Corvette sont, dans l’ensemble, des machines traditionnelles. Elles constituent souvent un objectif de vie pour le passionné de voiture. Quiconque a envie d’une voiture sport jettera un œil envieux vers la Corvette à un moment ou l’autre. Ce qui sera encore plus le cas avec la nouvelle déclinaison, si j’en juge par les regards envieux et par l’arrêt de chantier que mon arrivée a suscité.

Il faut dire que, si la Corvette a évolué au fil des ans, la version 2021, cabriolet ou non, a littéralement fait un bond de géant. Oubliez la construction des anciennes versions, cette nouvelle Stingray aborde la performance d’un tout autre angle.

Cette fois, le moteur est derrière le conducteur (elle est d’ailleurs la première Corvette à moteur central), et l’habitacle a été avancé. En plus de son allure spectaculaire, la Corvette propose un toit rigide rétractable.

L’habitacle, d’ailleurs, fait plus que jamais appel à un look spectaculaire, bien que pas toujours pratique. Précisons d’entrée de jeu que les sièges sont confortables et accueillants, peu importe vos dimensions (lire ici que les conducteurs grassouillets comme votre serviteur y trouvent aussi grâce). Le volant, carré, présente toutes les commandes redondantes utiles.

Mais il y a un bémol d’importance : l’ergonomie est d’une grande complexité. Les boutons sur le volant sont nombreux, et il faut faire attention de ne pas se tromper de fonction. L’écran central, bien que facile d’usage, n’est pas si aisément accessible, et la longue ailette qui sépare le passager du conducteur est, pour le moins, étrange. Sur le dessus de cette ailette se trouvent tous les boutons de commande de ventilation et de confort.

D’une part, les boutons sont minuscules et placés dans un angle étrange. D’autre part, ne pensez même pas être en mesure de la moindre intimité avec votre passager. Vous devrez prendre votre mal en patience puisque cette portion agit comme un muret entre les deux occupants.

Précisons tout de même que le système audio Bose, les caméras avant facilitant le passage dans les zones étroites et le bouton pour relever le nez, en cas de stationnement trop serré, sont des éléments que nous avons bien appréciés.

La vraie raison

Tout cela, c’est bien beau, mais la véritable raison de se procurer une Chevrolet Corvette, c’est sa conduite. De ce côté, pas de compromis. La puissance est au rendez-vous alors que le V8 6,2 litres déclenche ses 495 chevaux avec une aisance remarquable. Le couple de 470 livres-pied est lui aussi tout à fait à la hauteur. Tout comme la transmission automatique 8 rapports qui équipe la voiture. Les palettes de changement de vitesse au volant font aussi partie des incontournables.

Cependant, la voiture n’est pas aussi brutale qu’on ne pourrait le croire. En fait, alors que les super sportives donnent souvent l’impression de vous projeter brutalement dans votre siège, vous coupant le souffle, la Corvette fait l’inverse : on dirait plutôt qu’elle vous projette vers l’avant et vous vous sentez poussé. Ne cherchez pas ici la brutalité féroce, mais appréciez plutôt la vélocité étudiée de la voiture.

On retrouve un peu plus de poussée en mode sport, tout comme la direction devient plus affutée lorsqu’on la place dans son mode piste. La nuance est cependant assez subtile et surtout sans nécessité avec une conduite quotidienne.

Convertible

Évidemment, on a aussi profité des chauds degrés pour enlever le toit. Car la Stingray dispose d’un toit rétractable qui se glisse délicatement sur un plateau au-dessus du moteur, ne handicapant pas l’espace de chargement. Ce qui, compte tenu de son exiguïté, est une excellente nouvelle.

Performance, précision de conduite, confort et un grand nombre d’accessoires font craindre le pire côté facturation pour cette Corvette qui se classe, sans aucun doute, au premier rang des meilleures Corvette que j’ai conduites à ce jour. Mais même au chapitre du prix, la Corvette est surprenante : notre version, dotée du plus important ensemble d’options 3LT, n’affiche qu’un prix de 93 000 $. C’est beaucoup, direz-vous, mais c’est largement inférieur à ce que les voitures rivales exigent.

Depuis sa sortie, la nouvelle Corvette s’attire des éloges. À mon tour d’additionner les miens à ce concert!

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