Sur les 6 000 emplois administratifs du réseau de la santé au Québec, 1 300 postes de cadres seront abolis à compter du 31 mars en raison de la réforme poursuivie par le ministre de la Santé, Gaétan Barrette.
Selon l’article 148.1 prévu au projet de loi 10, lequel a été adopté le 6 février par l’Assemblée nationale, le couperet tombera sur tous les postes de hors cadres, de cadres supérieurs, de cadres intermédiaires et de directeurs généraux.
Lors d’une mêlée de presse tenue à Québec, le ministre Barrette a indiqué qu’environ 4 700 emplois administratifs seraient conservés grâce aux concours, mais que rien ne garantissait à ces gestionnaires les mêmes conditions de travail qu’auparavant.
Du côté du CSSSRY, on affirme avoir été informé de cet amendement la semaine dernière. « On s’attendait à des abolitions de postes-cadres, mais nous ne savions pas exactement à quels niveaux. Il est certain que tout changement amène toujours son lot d’incertitude », a précisé la directrice des communications, Marie-Josée Gervais.
Quant au nombre total d’employés qui seront touchés par la mesure, Mme Gervais a spécifié être en attente de la définition de cadres intermédiaires administratifs avant de pouvoir avancer un chiffre.
En octobre, une cible préliminaire de réduction de huit postes de cadres avait été établie pour l’établissement de santé de Saint-Hyacinthe par Québec. Cela s’inscrivait dans le cadre des compressions annoncées par Gaétan Barrette à l’été.
Impossible toutefois de savoir si ce nombre sera appelé à changer ou s’il pourrait être modifié par l’arrivée du siège social du CISSS de la Montérégie-Est à Saint-Hyacinthe. L’attachée de presse du ministre de la Santé, Joanne Beauvais, n’a pas répondu à la demande d’entrevue du COURRIER.
De son côté, le président-directeur général de l’Association des gestionnaires des établissements de santé et de services sociaux (AGESSS), Yves Bolduc, estime à 45 le nombre d’emplois qui seront touchés le 31 mars au CSSSRY. Il ne sait toutefois pas combien d’entre eux pourront réintégrer leur poste.
« Il n’y a pas un organigramme qui soit connu et on demande aux gestionnaires de décider s’ils demeureront ou non dans le réseau de la santé faceà une page blanche », fulmine M. Bolduc.
Il craint également que cette vaste réorganisation ne lessive le réseau de la santé de l’expertise acquise par les cadres au cours des réformes précédentes.