Il est toujours aussi extrême dans son look et ses capacités. Mieux, il s’améliore même année après année et mise désormais sur une mécanique puissante et plus économique. Mais une chose est certaine : le Mercedes G550 continue de faire tourner les têtes et vous permet de vous faufiler partout où vous le désirez.
Une mécanique revue
Sous le capot, Mercedes abandonne le V8 au profit d’un V6 biturbo de 3,0 litres, couplé à un système hybride léger de 48V. Cette nouvelle motorisation développe 443 chevaux et 413 lb-pi de couple, envoyés aux quatre roues par l’entremise d’une boîte automatique à neuf rapports. Moins gourmand que le V8 qu’il remplace, ce moteur conserve toute la vigueur nécessaire pour propulser les 2560 kg du G550 avec aisance.
Il n’est quand même pas un modèle de frugalité. Ainsi, alors que Mercedes dit qu’il est possible de ne pas dépasser les 12 litres aux 100 kilomètres, je n’ai pu faire mieux qu’un retentissant 14,1 litres. Mais, je dois le dire, j’ai apprécié les accélérations vives et les détours dans des zones boueuses, ce qui a contribué largement à l’augmentation de la consommation!
Le système de traction intégrale, fidèle à la réputation du Classe G, s’accompagne de trois différentiels verrouillables et d’une boîte de transfert à gamme basse, rendant le véhicule pratiquement imparable en tout-terrain. Que ce soit dans la boue, la neige ou les sentiers rocailleux, le G550 avance sans broncher. Je me suis permis un petit détour par un chemin boueux, et c’est sans aucun souci que le gros VUS s’est déplacé avec une aisance troublante.
Design iconique
Difficile de confondre le Classe G avec un autre VUS. Sa silhouette angulaire, ses charnières de portes apparentes et sa roue de secours montée à l’arrière restent inchangées, préservant son charme inimitable. Pour 2025, quelques ajustements viennent moderniser l’ensemble, notamment une calandre revue et des optiques à la signature lumineuse plus marquée.
De surcroît, ma version disposait de plusieurs éléments optionnels comme un porte-bagages de toit digne d’un véhicule de safari. Il est sans doute pratique, mais ajoute un bruit éolien évidemment lorsqu’on circule à vitesse d’autoroute.
Dans l’habitacle, l’évolution est plus perceptible. L’écran tactile central de 12,3 pouces et l’instrumentation numérique du même format offrent une interface intuitive, appuyée par le système MBUX. Les matériaux sont d’une qualité irréprochable, alliant cuir, bois et aluminium brossé, selon les configurations choisies. L’espace à bord demeure généreux, bien que l’accès aux places arrière soit toujours un peu moins aisé que dans d’autres VUS de luxe.
L’absence de marchepied a aussi rendu un peu hasardeux l’accès aux places avant. Je dois le dire, ma petite taille m’a forcé à des sauts inattendus pour prendre place derrière le volant.
Sur la route
Malgré son architecture de châssis en échelle et son passé militaire, le G550 se conduit avec un raffinement surprenant. La direction a été améliorée pour offrir plus de précision, et la suspension absorbe efficacement les irrégularités de la route. Certes, on sent encore son poids et sa hauteur en virage, et le VUS n’est pas pensé pour une conduite dynamique, mais il est quand même agréable.
Un luxe assumé
Rouler en Classe G, c’est s’offrir une expérience unique, entre tradition et modernité. Il conserve ce côté exclusif qui attire autant les amateurs de grand luxe que les passionnés d’aventure. Certes, son prix avoisine les 200 000 $ (et un peu plus si on ajoute les options), mais pour ceux qui en ont les moyens, il représente un symbole de statut autant qu’un outil performant.
Le G550 2025 prouve que l’on peut moderniser un mythe sans en trahir l’ADN. Plus raffiné et toujours aussi charismatique, il reste un rêve automobile qui, même s’il n’est pas à la portée de tous, continue de faire tourner bien des têtes. Et je le répète sans gêne, il demeure mon véhicule préféré toutes catégories confondues. Oubliez la raison et la logique, on parle ici d’une pure admiration béate. On peut toujours rêver!