Les citoyens mettent encore aujourd’hui en doute les montants qui leur sont réclamés et ont entrepris des démarches judiciaires pour faire plier la Ville, qui n’a pas cédé un pouce aux contestataires jusqu’ici. « On me demande d’accompagner les résidents dans la contestation des coûts », a rapporté Mme Roy lors d’une intervention à la séance du conseil. Une cinquantaine de citoyens ont effectivement signé un document afin de « réitérer leur confiance en elle » pour les représenter auprès de la municipalité. La conseillère du district Saint-Thomas-d’Aquin s’est dite prête à replonger dans le dossier, mais seulement si la Ville s’engage à ne pas intenter de procédure contre elle en soulevant cette situation de conflit d’intérêts.
Mme Roy motivait son retrait le mois dernier par la crainte de perdre son poste si elle restait impliquée dans le dossier, étant à la fois élue et citoyenne concernée. Alors intenable, cette situation de conflit d’intérêts potentiel semble aujourd’hui surmontable. « Si j’ouvre mes livres et que la Ville le fait aussi, il n’y a pas de conflit d’intérêts », a-t-elle affirmé. Mme Roy attend donc la réponse de la Ville à savoir si elle serait prête à acquiescer à cette demande. D’ici là, elle restera loin du dossier, a-t-elle confirmé.
Judiciarisation du conflit
Dans une mise en demeure envoyée à la Ville, des résidents du boulevard Laframboise lui réclament par ailleurs « tous les documents justifiant la taxation transmise [aux] résidents », incluant les pièces justificatives. Ils soulignent ne pas considérer que Mme Roy soit en conflit d’intérêts et demandent à la Ville de la laisser continuer ses représentations dans cette affaire.
La Ville a confirmé avoir reçu le 16 mars un document d’un cabinet d’avocat à ce sujet et étudie toujours la réponse à y donner. Un délai d’un mois lui est accordé, selon la lettre.