22 décembre 2011 - 00:00
Scion iQ 2012
L’ingénieuse minuscule compacte
Par: Marc Bouchard

La Scion IQ fait à peine son entrée sur le marché qu’elle suscite déjà de l’intérêt. Pas nécessairement en matière de nombre de voitures vendues, car faut-il le rappeler, elle n’est pas faite pour tout le monde. Mais son format, son style, et le fait qu’elle soit la seule trois passagers sur le marché est assez intéressant pour que l’on se pose des questions.

Mais la Scion IQ (appelée Toyota IQ sur les autres marchés internationaux) a assez de petits détails intéressants pour justifier que l’on s’y attarde. En simple terme de style, son allure est étonnante. Ultraurbaine, elle a tout de même de la gueule. Ses lignes sont sculptées et offrent de belles courbes; j’aime bien ses grands phares très bien intégrés à la carrosserie, autant à l’avant qu’à l’arrière.

Peu communes, les roues (de 16 pouces en acier) ont été placées aux extrémités de la voiture, ce qui a permis de minimiser le porte-à-faux arrière. Et une bonne note toute particulière pour le rayon de braquage inférieur à quatre mètres. Dans les faits, cela nous permet de tourner dans des espaces où, avec certaines voitures, je n’oserais pas même m’aventurer en ligne droite!

Quatre places, vraiment?

Ne mesurant que trois mètres de longueur, c’est la plus petite voiture quatre places au monde. Mais quatre places devient ici une drôle d’affirmation quand on s’assoit à l’intérieur.

Dans les faits, elle peut accueillir presque confortablement trois passagers et quelques bagages, même si les gens de Toyota s’entêtent à faire croire que quatre y parviennent. Un petit test réalisé avec quelques collègues journalistes au moment du lancement nous a permis de constater qu’avec deux passagers à l’arrière, le conducteur n’a plus l’espace nécessaire pour diriger l’auto. Je me demande d’ailleurs si mes collègues ont fini par être capables de s’extirper de leur place… Les sièges ont été configurés de façon à être décalés. Ainsi, le passager avant est légèrement plus avancé que le conducteur, ce qui laisse de la place pour une personne à l’arrière. Mais l’inverse est peu faisable, il n’y a pas assez d’espace pour les jambes derrière le conducteur. Le dossier des sièges est aussi très mince, ce qui aide à améliorer l’espace disponible. Pour le rangement, les sièges sont rabattables à plat, ce qui permet « d’avoir un coffre » et à défaut d’avoir un coffre à gants, il y a un bac se glissant sous le siège. L’habitacle est simpliste, a des allures futuristes, mais est bien conçu. Un seul modèle de iQ est disponible, mais on lui a octroyé un bon nombre d’équipements standard. Ainsi, on y retrouve un système audio Pionneer (AM/FM/CD/MP3/WMA) avec six haut-parleurs, prises USB et AUX. Climatisation et système Bluetooth sont aussi de la partie et il est possible d’avoir en option la radio satellite et un système audio plus puissant avec écran tactile. Quant à ceux qui s’inquiètent pour la sécurité, soyez sans crainte : la IQ possède 11 coussins gonflables (s’ils éclatent tous en même temps, la voiture doit s’envoler…), en plus du système Star de Toyota comprenant un dispositif de contrôle de la stabilité du véhicule, un régulateur de traction, un système de freins antiblocage, un répartiteur électronique de force de freinage et l’assistance au freinage.

Un moteur, vraiment?

Personne ne s’attendait à ce que la Scion IQ soit une bombe; son poids léger ne laisse que peu de place à un bloc moteur imposant. Normal me direz-vous, et c’est pour cette raison que l’on a inséré dans la voiture un moteur de 1,3 litre développant un rutilant total de 94 chevaux (quelques-uns à peine de plus que la Smart).

Bonheur cependant, moi qui normalement déteste les transmissions à variation continue, c’est pourtant avec joie que je la retrouve sur la IQ. Car la petitesse de l’engin aurait forcé ses concepteurs à y intégrer une boîte manuelle-automatique à la manière de Smart, ce qui entraîne un grand inconfort tout au long de la conduite.. Évidemment cependant, vous aurez compris que ce genre de motorisation ne permet pas des accélérations décoiffantes, mais la petite IQ est définitivement une voiture de ville. Mais Scion a privilégié l’économie de carburant plutôt qu’autre chose. Ainsi, il résulte que la iQ est en conformité avec la norme Tier 2 Bin 5 sur les émissions, ce qui en fait la voiture non hybride la plus écoénergétique sur le marché. En combinant sa consommation d’essence sur la route et en ville, elle obtient 5,1 L/100 km, ce qui est génial. Bref, pour quelqu’un utilisant sa voiture en mode urbain, avec du style (unique en son genre), qui recherche une faible consommation, c’est une excellente alternative. Et la iQ est sécuritaire et offre plus que deux places.

Forces :

– Design affirmé – Consommation d’essence – Sécurité

Faiblesses :

– Pas de transmission manuelle – Transmission CVT – Habitacle simpliste

Fiche technique

Prix du modèle à l’essai : 16 760 $ Consommation d’essence : 5,1 L/100 km combiné Moteur : L4 1.3L DACT 16 soupapes Puissance (ch@tr/min) : 94 @ 6000 Couple (lb.pi@tr/min) : 89 @ 4400 Roues motrices : Avant Transmission : Transmission à variation continue Freins : Disques avant/ disques arrière Freins : Antiblocage aux 4 roues

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