2 juin 2011 - 00:00
Loisirs : le scandale
Par: Martin Bourassa
L'embauche de la nouvelle coordonnatrice aux espaces récréatifs de la Ville de Saint-Hyacinthe a soulevé des vagues à la table du conseil.

L’embauche de la nouvelle coordonnatrice aux espaces récréatifs de la Ville de Saint-Hyacinthe a soulevé des vagues à la table du conseil.

Il semble qu’on ait court-circuité le processus de sélection pour favoriser l’embauche de Marie-Claude Lapointe. Un concours arrangé avec le gars des vues, ce n’est pas une première mondiale. Sauf qu’habituellement les organisations « orientent le concours » au début du processus, pas deux jours après la date limite.Certains conseillers, dont Alain Leclerc, ont exprimé leur malaise avec cette façon de faire. C’était la moindre des choses. Mais si vous voulez mon avis, le vrai scandale n’est pas dans le processus d’embauche de Mme Lapointe, une personne sûrement très sympathique. Le scandale selon moi, c’est l’ajout d’un poste de cadre au service des Loisirs assorti d’un ronflant salaire de 61 542 $, sans parler des autres avantages.C’est énormément d’argent par rapport aux responsabilités et au mandat qui viennent avec, c’est-à-dire développer le réseau cyclable (!), gérer le parc Les Salines (!!) et améliorer le volet technologique des loisirs (!!!). Compte tenu de l’expérience professionnelle de la titulaire âgée dans la vingtaine, c’est trop d’argent. Point.Ne me dites pas qu’il aurait été impossible de trouver une ressource aussi qualifiée prête à relever le défi pour 20 000 $ de moins. Mais historiquement, le service des Loisirs embauche des cadres avant tout. L’organigramme du service démontre qu’il y en a cinq pour gérer… quatre employés syndiqués! Bref, il y a plus de chefs que d’Indiens. Mais aucun conseiller ne s’interroge publiquement sur ce point, on se laisse distraire par des procédures qui cachent un problème plus profond.Il faut dire que le service des Loisirs a depuis toujours eu une influence majeure, peut-être démesurée, à la Ville de Saint-Hyacinthe. Nombre de cadres de direction actuels ou passés, et il en est passé beaucoup au fil des ans, ont fait leurs dents aux Loisirs. L’actuel directeur, Michel Robidoux, accomplit par ailleurs un travail colossal. Ses qualités et compétences sont indéniables. Mais tout cela ne devrait pas mettre ce service à l’abri des questions. Et le récent dossier en soulève un tas justement.

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