20 juin 2019 - 13:31
L’Orchestre philharmonique et la tradition des Beaux mardis
Par: Maxime Prévost Durand
Fidèle au poste en ouverture de la saison des Beaux mardis de Casimir, l’Orchestre philharmonique de Saint-Hyacinthe poursuivra sa longue tradition de concerts en plein air, qui remonte à bien plus loin que l’on peut se l’imaginer. Photothèque | Le Courrier ©

Fidèle au poste en ouverture de la saison des Beaux mardis de Casimir, l’Orchestre philharmonique de Saint-Hyacinthe poursuivra sa longue tradition de concerts en plein air, qui remonte à bien plus loin que l’on peut se l’imaginer. Photothèque | Le Courrier ©

L’Orchestre philharmonique de Saint-Hyacinthe (OPSH), qui célèbre cette année son 140e anniversaire, donnera le coup d’envoi de la 39e saison des Beaux mardis de Casimir, comme le veut la tradition, le 25 juin. Une tradition qui remonte à bien plus loin que l’on pourrait le penser.

L’OPSH lui-même est celui qui a donné naissance aux Beaux mardis, dans une certaine mesure, avant même que les Beaux mardis n’existent. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’on le retrouve en ouverture de chacune des saisons de cette série de spectacles estivaux.

« [À l’époque], l’Orchestre allait donner des spectacles dans le parc Casimir-Dessaulles sans s’afficher, tous les mardis, toujours à la même heure. Les gens stationnaient leur auto autour du parc et les applaudissements, c’était les klaxons », a mentionné la présidente du conseil d’administration de l’OPSH, Isabelle Chaput, dans une entrevue accordée au COURRIER plus tôt cette année, lors de l’arrivée du nouveau directeur musical Martin-Paul Beaulieu.

« C’est un monsieur qui fait partie de l’orchestre depuis plus de 50 ans qui m’a raconté ça il y a quelques semaines. Je ne le savais même pas », avait-elle confié au moment de l’entretien.

En consultant le site du Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe, on constate effectivement que l’Orchestre philharmonique a une longue histoire en matière de concerts en plein air. Celle-ci remonte même à l’époque où Léon Ringuet, surnommé le « Père de la musique » à Saint-Hyacinthe, menait ces spectacles. Il a d’ailleurs été le directeur de l’OPSH, alors appelée la Société philharmonique de Saint-Hyacinthe, à ses tout débuts.

« Les concerts en plein air font partie de l’histoire maskoutaine, est-il écrit dans un texte de l’historien Paul Foisy datant de 2016. Pendant plusieurs décennies, ils ont été animés par Léon Ringuet. Puis, ils se sont déroulés au kiosque Léon-Ringuet. Encore aujourd’hui, le kiosque Léon-Ringuet fait partie de la scène lorsque les artistes donnent leur spectacle aux Beaux mardis de Casimir. »

Des anecdotes de la sorte, elles sont nombreuses à avoir forgé l’histoire de l’Orchestre philharmonique de Saint-Hyacinthe.

« Il y a plein de trucs comme ça qu’on ne sait pas vraiment, estime Isabelle Chaput. C’est important de le mentionner pour que les gens sachent on est partis d’où pour être rendus où on est aujourd’hui. »

À ce titre, malgré ses 140 ans d’histoire, l’OPSH demeure somme toute méconnu du grand public, remarque la présidente du conseil d’administration.

« On va jouer aux Beaux mardis cet été, puis à Granby et à Cowansville. Le but avec ces spectacles, c’est de continuer à nous faire connaître. Malheureusement, même si on va avoir 140 ans, il y a encore beaucoup de gens à Saint-Hyacinthe qui ne connaissent par l’Orchestre
philharmonique. »

Pour la soirée d’ouverture de cette autre saison des Beaux mardis de Casimir, l’OPSH présentera un concert varié qui passera de l’opéra au jazz et au cours duquel il partagera la scène avec l’auteure-compositrice-interprète maskoutaine Julie Goupil. Celle-ci fait partie du Chœur de l’Opéra de Montréal depuis bientôt dix ans et proposera un répertoire vaste d’opéra et de chansons. Le spectacle débutera à 19 h 30.

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