3 novembre 2022 - 07:00
Luce Dufault et la beauté des cordes
Par: Maxime Prévost Durand
Luce Dufault sera appuyée par un quatuor à cordes pour le retour de sa tournée Dire combien je t’aime au Centre des arts Juliette-Lassonde le 10 novembre. Photo Jean-Marie Zucchini

Luce Dufault sera appuyée par un quatuor à cordes pour le retour de sa tournée Dire combien je t’aime au Centre des arts Juliette-Lassonde le 10 novembre. Photo Jean-Marie Zucchini

Luce Dufault n’en sera pas à son premier passage à Saint-Hyacinthe avec la tournée pour son album Dire combien je t’aime. Sauf que pour son retour au Centre des arts Juliette-Lassonde, le jeudi 10 novembre, elle sera accompagnée cette fois d’un quatuor à cordes en plus de ses musiciens habituels.

Cela s’inscrit en continuité avec l’esprit qui se dégage du neuvième album de l’interprète, lancé à l’aube de la pandémie – le 6 mars 2020 – après une absence de sept ans sur disque. Les cordes sont omniprésentes sur cet opus et accompagnent à merveille la voix chaleureuse de l’interprète.

Il s’agit d’un véritable bonheur pour Luce Dufault d’être enveloppée de la sorte par ces instruments puissants sur scène, de la même manière qu’elle l’a été en studio. C’est même la première fois dans sa carrière qu’elle se permet – et qu’on lui permet – d’ajouter un quatuor à cordes lors de certaines représentations d’une tournée.

« Quand le quatuor à cordes est embarqué sur scène avec nous la première fois, j’ai eu de la misère à chanter durant le test de son. Ça me scie en deux. C’est tellement beau », lance-t-elle dans un entretien téléphonique accordé au COURRIER.

« [La présence du quatuor sur scène] fait en sorte que ça porte vraiment les couleurs de l’album et ça vient aussi teinter les anciennes chansons qu’on joue », poursuit celle qui habite tout près, à Saint-Denis-sur-Richelieu.

Plus de la moitié des chansons qui se trouvent sur Dire combien je t’aime sont jouées dans la première portion du spectacle et elles s’enchaînent dans le même ordre que sur le disque, souligne Luce Dufault.

« C’est Michel Poirier, le metteur en scène du spectacle, qui est arrivé avec cette idée. C’est quelque chose que je rêvais de faire depuis toujours, mais je ne me serais jamais donné la permission de faire ça avant. Je me disais que les gens allaient penser que, ça y est, elle ne pense pas à son public, mais oui, c’est possible de le faire. Ça dépend toujours de la façon dont c’est présenté. Des mélodies et des bouts d’une chanson que les gens connaissent viennent raccommoder tout ça. Puis, dans la deuxième partie, on retourne 30 ans en arrière et les gens vont connaître toutes les chansons. C’est un mélange de tout ça. »

En toute liberté

Luce Dufault l’affirme elle-même : elle ne s’est jamais sentie aussi libre sur scène que pour la tournée qu’elle défend présentement. Une libération qu’elle doit au metteur en scène Michel Poirier, dit-elle.

Jusque-là, elle avait toujours refusé de travailler avec un metteur en scène dans ses projets personnels, de peur de perdre sa liberté justement. Mais cette rencontre est venue changer la donne. « Finalement, ça m’a donné une liberté que je n’avais pas depuis des années », raconte l’interprète.

« Avant, je me retrouvais à monter le show et je devais valider moi-même les idées dont je n’étais pas convaincue. Finalement, je portais quelque chose qui n’était pas tout à fait assumé, ajoute-t-elle, sans cacher ses doutes et ses remises en question. Je me rends compte, en travaillant avec Michel, que j’avais justement besoin que quelqu’un me permette d’avoir ce recul-là avec ce que je dis sur scène. Il est là pour me valider et pour m’aiguiller. Quand j’arrive sur scène, le show est là et je n’ai qu’à m’abandonner à ce qu’on a monté, tandis qu’avant, chaque soir, je me demandais si c’était correct. Là, je ne pense plus à ça. »

Chanter Noël

En plus de venir présenter son propre spectacle, Luce Dufault remontera sur la scène du Centre des arts Juliette- Lassonde le jeudi 1er décembre dans le cadre de la tournée Noël une tradition en chanson, aux côtés de Johanne Blouin, de Joe Bocan, de Martine St-Clair et de Shirley Théroux, notamment. Elle renoue avec l’expérience après l’avoir vécue l’an dernier.

« Pour la première fois, je vais faire une vraie chanson de Noël, lance-t-elle avec fierté. Je suis un peu timide face aux chansons de Noël. J’ai toujours trouvé que je n’avais pas la voix pour faire ça. Mais je me rends compte qu’il y en a qui n’exigent pas des notes qui ne se peuvent pas. L’an dernier, j’avais fait seulement des chansons dans l’esprit de Noël, mais cette année, je fais deux vraies chansons de Noël et d’autres qui sont dans l’esprit de Noël. »

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