17 novembre 2011 - 00:00
Championnats du monde senior d'haltérophilie
Lussier et Moniqui dans la cour des grands à Paris
Par: Maxime Desroches

Du 5 au 13 novembre avaient lieu, à Paris, les Championnats mondiaux d'haltérophilie, dernière épreuve qualificative mondiale pour les femmes en vue des Jeux Olympiques de 2012, à Londres. Le Club d'haltérophilie La Machine Rouge y était bien représenté, avec la présence d'Annie Moniqui, chez les 58 kg, et de Dominic Lussier, chez les 69 kg, au sein de la délégation canadienne.

Chaque pays s’étant donné pour objectif de qualifier le plus grand nombre d’athlètes possible pour les Jeux de Londres, le niveau de compétition était on ne peut plus relevé, surtout du côté féminin, étant donné l’enjeu qui s’y rattachait.

S’exécutant dans le groupe C, Moniqui a soulevé des charges de 85 kilos à l’arraché et de 106 kilos à l’épaulé-jeté, pour un cumulatif de 191 kilos. La Maskoutaine de 21 ans, qui en était à sa deuxième participation aux Championnats mondiaux senior après avoir pris part à ceux de 2010, en Turquie, s’est dite satisfaite des résultats obtenus, ayant réussi une performance digne de lui ouvrir une porte pour la troisième et dernière place disponible au sein de l’équipe canadienne en vue de Londres.« À l’entraînement, je m’étais fixé comme cible d’atteindre un cumulatif entre 190 et 192 kilos, et c’est en plein ce que j’ai réussi. J’ai beaucoup travaillé sur ma technique dans les mois précédant les mondiaux. Je suis surtout très contente d’avoir performé au sommet de mes capacités et d’avoir fait le vide une fois rendue sur le plateau. Avant la compétition, j’étais très nerveuse », confie-t-elle.Alors qu’elle envisageait une participation aux Jeux Olympiques de 2016, Moniqui pourrait, à la lumière de sa performance à Paris, brouiller les cartes advenant une belle prestation aux deux étapes qualificatives de la délégation canadienne, en mars et en mai prochain.

Lussier ennuyé par une blessure

Aux premières loges pour vivre ces moments de haute tension, on retrouvait son coéquipier et compagnon de vie Dominic Lussier, qui levait pour sa part chez les 69 kg, en dépit d’une blessure au genou qui l’incommodait depuis près d’un mois.

« C’était un peu frustrant car la douleur était dure à supporter durant mes levers. J’ai décidé de participer parce qu’après tout, j’étais qualifié pour y aller, et on est entouré des meilleurs. Il se bat des marques mondiales à ce genre de compétition, alors j’y suis allé même si j’étais plus ou moins confiant », relate l’haltérophile de 27 ans.Le Maskoutain a levé des charges de 120 kilos à l’arraché et de 146 kilos à l’épaulé-jeté pour un combiné de 266 kilos, soit 12 de moins que sa marque personnelle, établie l’an dernier.« Il va sans dire que c’est en deça de mes attentes. Avant ce problème de genou, je croyais que 280-285 kilos était un objectif réaliste. On espère toujours arriver aux grosses compétitions à son peak, mais ça ne fonctionne pas toujours comme on le souhaite », déplore-t-il.Le rêve olympique ne s’arrête toutefois pas là pour l’haltérophile maskoutain. Tout semble indiquer qu’il aura la chance de se reprendre lors de la qualification pré-olympique, en mars, à Guatemala City. Lussier avait pris part à cette même compétition en 2004, en vue d’Athènes, et en 2008, en vue de Pékin.« Le Canada y envoie huit haltérophiles qui tenteront de réussir le meilleur pointage d’équipe possible. J’ai des raisons de croire que je pourrais faire partie de ce groupe, malgré cette performance décevante à Paris. »

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